Préambule

Biberonné sur la côte vendéenne, j'ai, très tôt, été attiré par le littoral Bretignollais proche de la commune de Brem-sur-Mer. Mon grand-père Florentin m'a transmis cette passion de la pêche à pied sur les Roches de l'Anse du Repos où l'on débusque étrilles et tourteaux dans un paysage incomparable en respirant cet air iodé indéfinissable. Mon beau-père Claude m'a tout appris du surf-casting et j'ai tout de suite adhéré à ce loisir qui me liait à la mer et que je pouvais pratiquer sur les plages de Bretignolles. Je n'ai aucune attirance pour la bronzette sur les plages, je ne suis pas un adepte de la plaisance en mer mais se déplacer librement en bord de mer en profitant de l'environnement, en utilisant des ustensiles de pêche et en espérant quelques bonnes surprises, ça c'est mon truc. Si l'on pouvait s'exprimer ainsi je me définirais comme un « glaneur » de l'océan, collectant ce que la mer veut bien me laisser. 

Tout naturellement, j'ai toujours été pour la préservation de mes lieux de « glanage » et je n'ai jamais imaginé qu'on puisse les détruire. Je savais que l'équipe municipale de Bretignolles-sur-Mer élue en 2001, avec à sa tête un jeune maire ambitieux, projetait de créer un port de plaisance sur le secteur de la Normandelière mais je n'y croyais pas vraiment estimant qu'un tel projet ne pourrait aboutir compte tenu des contraintes environnementales locales. Je savais qu'une association, La Vigie, avait été créée en 2003 pour combattre ce projet mais je ne me sentais pas alors concerné. 

En 2008, lors de la campagne des élections municipales et cantonales, des responsables politiques vendéens s'étaient prononcés pour la réalisation d'un port de plaisance à Bretignolles, ces responsables allant même jusqu'à promettre un départ de la course du Figaro dans le futur port de Bretignolles en 2013. C'était la mise en orbite du projet de port de plaisance et une vraie provocation pour tous les amoureux de la côte Bretignollaise. 

Ayant alors adhéré à l'association La Vigie combattant le projet de port, je souhaitais aussi avoir mon espace d'expression personnelle sur internet, ouvert au public, où je pourrais développer l'actualité, la commenter librement et recueillir les avis. Cet espace a été créé en février 2008 sous la forme d'un blog accessible à tous. Je tiens à remercier mes amis de l'association La Vigie qui m'ont toujours soutenu avec une pensée particulière pour Olivier Richard sans qui le blog n'aurait jamais été si riche en informations. 

L'idée d'un recueil est venue en 2024, il me semblait nécessaire de rassembler et d'organiser toutes les informations disparates contenues dans le(s) blog(s) afin de les rendre plus lisibles et de les pérenniser. Il me fallait alors choisir une orientation : j'ai retenu le parcours du principal responsable du projet de port de plaisance et un objectif : apporter le maximum d'informations factuelles permettant à chacun de mieux comprendre comment un élu local a pu maintenir en vie un projet controversé pendant 20 ans. 
Ce sont les agissements d'un élu local, ce qu'il a fait, ce qu'il a dit, ce qu'il a écrit, qui sont principalement exposés dans ce recueil et non les analyses techniques, économiques, sociales et environnementales des dossiers du port de plaisance de Bretignolles-sur-Mer. 

Le personnage principal de cette histoire est Christophe Chabot, un autodidacte devenu chef d'entreprise qui avait jeté son dévolu sur la commune de Bretignolles en étant d'abord président d'une association sportive puis en devenant maire de la commune en 2001. Il avait ensuite franchi toutes les marches du pouvoir au Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie en devenant, en janvier 2010, président de la communauté de communes du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie issue de la fusion des deux communautés de communes Atlancia et Côte de Lumière. Il avait porté ce projet de port de plaisance sur le secteur de la Normandelière à Bretignolles malgré tous les vents contraires. Il s'était auto-proclamé chef de bande

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