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Les opposants au projet de port : des minables, des moins que rien

Chapitre : l'exemplarité recalée (2008 - 2011)

4 - Les opposants au projet de port : des minables, des moins que rien

Le 11 mai 2010, dans son émission « Les Pieds sur Terre », France Culture posait la question : Après Xynthia, on continue ? Un journaliste était venue à Bretignolles-sur-Mer pour interviewer les acteurs du projet de port de plaisance, Christophe Chabot et les opposants.
C'est un extrait de l'émission de France Culture que nous présentons :
« Entre les écolos réunis sous la houlette de l'association La Vigie et le camp du maire Christophe Chabot, la tension est telle qu'à l'annonce de la diffusion de notre émission, le maire s'est inquiété auprès de la direction de France Culture de savoir si son point de vue serait bien illustré et pas déformé sur notre antenne, si "Les Pieds sur Terre" ne seraient pas entièrement dévoués à la cause adverse, si on l'entendrait bien défendre son projet visionnaire en forme d'aber breton sur une dizaine d'hectares pour un millier de bateaux.
Que M. le Maire se rassure, il sera bien entendu dans le respect de l'impartialité qui nous caractérise généralement.
...
...Bonjour, j'ai rendez-vous avec le maire ...
...
Christophe Chabot : J'ai 50 ans, je suis donc le maire de Bretignolles-sur-Mer depuis 2001. L'histoire de notre commune est basée sur un développement touristique de grande envergure depuis l'après guerre et notamment une urbanisation importante. Et donc un certain nombre d'enfants du pays, dont je fais partie, en 2001, ont montré notre déception en décidant de se présenter aux élections municipales pour mettre un terme à l'urbanisation galopante. Et donc faire en sorte qu'il y ait un peu moins de résidences secondaires qui se construisent et un peu plus de résidences principales parce que notre commune était un peu triste l'hiver, manquait un peu d'animation. Et ce projet donc de port de plaisance est né de cette réflexion. L'objectif étant de compenser la construction de 4.400 maisons, de les compenser en matière de recettes fiscales.
Le Journaliste : Et donc vous avez voulu ce port pour faire des rentrées d'argent. Pourquoi est-ce que la commune a besoin d'argent en fait ?
Christophe Chabot : Ah bien, vous connaissez des communes qui n'ont pas besoin d'argent ? Vous savez, on vient de construire sur les 10 dernières années : une cantine municipale, 5 classes dans l'école publique, des crèches, un foyer pour les jeunes, des jeux pour enfants partout dans la commune etc. Le coût de ça, le coût social de ce genre de décision, c'est des centaines de milliers d'euros par an. Evidemment, on aurait pu se contenter de multiplier par 2 ou par 2 1/2 les impôts sur 10 ans pour la
population en place, mais je crois que ça, ça n'aurait pas fonctionné. Comme, dans le même temps, nous sommes l'une des rares communes du littoral vendéen d'avoir décidé de mettre un coup de frein véritable à l'urbanisation galopante, eh bien oui, nous avons imaginé ce projet en substitution de cette urbanisation.
Le Journaliste,: A qui appartiennent les terrains sur lesquels vous souhaitez construire ce port ?
Christophe Chabot : Une partie importante appartient à la commune et une autre partie appartient à un certain nombre de propriétaires privés. C'est aujourd'hui une zone agricole, ce sont des terrains sans valeur particulière qui seront achetés un bon prix puisque évidemment on va essayer de faire en sorte que les propriétaires ne soient pas lésés. Leur valeur va être estimée à 10 fois la valeur réelle. Evidemment, ce ne sera pas la valeur qu'ils étaient en droit d'en attendre si les terrains étaient devenus constructibles, évidemment, mais c'est un choix politique que nous assumons et que les Bretignollais assument bien puisqu'ils ont eu l'occasion depuis 2001 de plébisciter ce projet à plusieurs reprises, notamment lors des dernières élections municipales. D'ailleurs, la liste qui s'opposait au projet de port de plaisance a été balayée dès le premier tour, donc aujourd'hui il n'y a pas de débat là dessus. A l'heure où je vous parle, il y a une centaine d'opposants à Bretignolles, et encore quand je dis une centaine, on n'en connaît pas 100. Moi je vais vous donner un exemple très clair car évidemment les opposants vous diront qu'ils sont beaucoup plus nombreux que ça. Vous savez, ils organisent chaque année, les opposants, une manifestation contre le port au cœur du mois d'août. Au cœur du mois d'août, nous sommes sur la commune 50 000 personnes. Eh bien, à leur dernière manifestation, l'été dernier, ils étaient 122, ...123 ... 125 .. selon les différents sondages, sur 50 000 personnes. Ce qui est ridicule, absolument ridicule ! C'est incroyable d'ailleurs ! Mais bon, ceci étant, il y a bien longtemps que le projet ne fait plus débat à Bretignolles. Aujourd'hui, localement, nos opposants n'existent pas.
Le Journaliste : Ils ont quand même l'air d'exister un peu plus que ce que vous dites ?
Christophe Chabot : Ils ont l'air, c'est exactement le terme qui convient. Ils ont parfaitement l'air d'exister. Et c'est tellement à la mode d'être contre un projet de port de plaisance ! Sauf que aujourd'hui ... Si, si, c'est très à la mode ! C'est très à la mode !
Ce que je peux vous dire, c'est que tous les écolos, et notamment le ministère de l'environnement, qui ont pris le temps de regarder le dossier dans son grand détail, tous ceux là, il n'y en a plus un aujourd'hui qui est contre le port de plaisance. D'ailleurs les derniers événements, notamment les plus dramatiques, qui viennent de se produire sur la côte vendéenne ont terminé de nous donner raison. Donc les gens qui sont aujourd'hui à Bretignolles-sur-Mer contre le projet de port de plaisance n'ont aucun argument valable pour ça. Ils disent que ce projet va coûter 100 millions d'euros ... que les digues feront 14 m de haut ... qu'il n'y aura pas d'eau dans le port ... Et ils ont poussé le mensonge et le ridicule jusqu'à essayer de démontrer que, dans la nuit du 27 au 28 février, lors de la tempête Xynthia, si le port avait existé, Bretignolles aurait été inondée. Ce sont des bluffeurs et des menteurs : qu'est ce que vous voulez que j'y fasse ? Ça m'est égal ! Au contraire, je vais vous dire un truc : ils m'ont beaucoup servi, beaucoup, beaucoup servi. Je vais vous dire pourquoi. C'est qu'ils ont été tellement calomnieux dès les premiers jours, ils ont été tellement minables dans leur façon d'argumenter, tellement pitoyables, qu'ils ont créé un blog des Bretignollais autour du projet et autour de moi notamment puisque il faut quand même savoir que, au bout de quelques semaines que ce projet était lancé, des tracts anonymes ont circulé la nuit dans Bretignolles-sur-Mer, comme quoi le maire avait déjà acheté tous les terrains autour et qu'il allait après faire une opération de promotion immobilière personnelle. Enfin, le truc le plus nul qui puisse exister aujourd'hui. Ce sont des gens d'ailleurs qu'on ne connaît pas, je vous signale, on les connaît pas. On ne sait pas qui ils sont. Ils sont arrivés ici il y a quelques années. Leur principe c'est très clair : c'est après nous la fin du monde, c'est à dire que jusqu'à ce que eux arrivent à Bretignolles, il fallait que Bretignolles soit ouvert, maintenant qu'ils sont là il faut que plus rien ne se passe. Les enfants du pays en ont décidé autrement. »

Le 13 août 2010, lors de son assemblée générale, Nicolas Ducos, le président de l'association La Vigie, disait : « le public a été choqué par les propos que monsieur le maire a tenus sur France Culture le 10 mai dernier à propos des opposants. Ces propos sont diffamants, inadmissibles et indignes d'un premier magistrat d'une commune. Ils devraient être sanctionnés. »


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