Chapitre : l'exemplarité recalée (2008 - 2011)
6 - Un
deuxième refus du préfet de la Vendée, Jean-Jacques Brot
Le
dossier du projet de port de plaisance, soit-disant définitif, avait
été transmis au préfet de la Vendée le 7 avril 2010 et répondant
à un journaliste le 19 juin 2010 Christophe Chabot, confiant,
annonçait : « Nous disposons de plusieurs éléments. D'abord nous
avons senti la volonté du préfet de conduire le dossier jusqu'à
l'étape de l'enquête publique. Deuxièmement il s'est engagé à se
prononcer sur la recevabilité du dossier d'ici fin juin. Si le
dossier est recevable, nous pourrions nous orienter vers une enquête
publique de la Toussaint à Noël. Le dossier devrait alors être
confié à un collège de commissaires enquêteurs. »
Dans
une lettre adressée à Christophe Chabot le 13 juillet 2010, le
préfet de la Vendée Jean-Jacques Brot jugeait insuffisantes les
améliorations apportées au projet, refusait la mise en enquête
publique et demandait une liste de compléments.
Dans sa réponse au préfet de la Vendée du 21 juillet 2010, Christophe Chabot disait avoir remis les demandes du préfet à son équipe de maîtrise d'oeuvre et que celle-ci s'était engagée à modifier les dossiers pour la fin août 2010 au plus tard.
En septembre 2010, Marietta Trichet, conseillère générale de Vendée, apportait un soutien prudent au projet : « le port de Bretignolles est un grand et beau projet. Le Conseil Général jouera tout son rôle lorsque l'Etat aura pris une décision, le dossier étant sur le bureau du Préfet de la Vendée. Nous serons aussi attentif aux faits et nous nous montrerons vigilant sur les questions de sécurité et d'environnement ».
Marietta Trichet, ancienne
présidente de la communauté de communes Atlancia, avait été
logiquement candidate à la présidence de la communauté de communes
du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie au moment de la fusion des
communautés de communes Atlancia et Côte de Lumière, sa
candidature avait été soutenue par Philippe de Villiers, président
du Conseil Général de Vendée. Suite à de petits arrangements
politiques pour ne pas dire "magouilles",
c'est finalement Christophe Chabot qui avait obtenu le poste au 1er
janvier 2010.
Cumulant alors les fonctions de maire de
Bretignolles-sur-Mer et de président de la communauté de communes
du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Christophe Chabot avait dès
lors tous les pouvoirs et tous les soutiens locaux pour mener à bien
un dossier de port de plaisance à Bretignolles-sur-Mer et pour faire
pression sur le préfet de la Vendée afin d'obtenir les
autorisations administratives nécessaires.
Le 15 octobre 2010, le dossier de port de plaisance de Bretignolles-sur-Mer, complété suite aux demandes du préfet de la Vendée du 13 juillet 2010, était déposé en préfecture pour mise en enquête publique.
En novembre 2010, Christophe Chabot lançait un appel d'offres pour la réalisation du projet de port de plaisance anticipant ainsi les autorisations administratives et confirmant à un journaliste : « nous anticipons sur les mois à venir, l'objectif c'est de gagner du temps, d'être totalement opérationnel après l'enquête publique et l'avantage majeur de lancer l'appel d'offres c'est que nous disposerons au moment de l'enquête publique du vrai prix, du prix contractuel avec les entreprises donc comme c'est un sujet assez contradictoire selon qu'on se retrouve pour ou contre le port de plaisance, on saura exactement combien coûtera le port de plaisance. »
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