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Christophe Chabot mobilise ses soutiens et tente de reprendre la main

 Chapître : Le début de la fin (2019)

3 - Christophe Chabot mobilise ses soutiens et tente de reprendre la main

Le 9 octobre 2019, invité de France Bleu Loire Océan, le député de Vendée, Stéphane Buchou, appelait les zadistes installés sur le terrain du projet de port de Brétignolles à « cesser les incivilités » et demandait aux associations de « faire en sorte qu'ils partent de la commune ».


Le 9 octobre 2019, dans un communiqué, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, dénonçait les « intimidations et les menaces à l'encontre du maire de Brétignolles-sur-Mer » et demandait que « les moyens nécessaires soient mis en oeuvre afin de déloger les zadistes ». La sénatrice avait demandé à être reçue par le préfet de la Vendée et avait écrit un courrier au ministre de l'Intérieur où elle martelait : « il ne faut pas laisser s'installer un nouveau Notre-Dame-des-Landes »








Le 10 octobre 2019, Christophe Chabot avait convoqué les journalistes pour une conférence de presse ouverte à des invités qu'il avait choisis. 
Entouré de tous les maires du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Christophe Chabot avait pris la parole pour un long monologue :
« Président de la communauté de communes du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, je vous reçois ce matin avec beaucoup d’émotion, entouré des maires de notre beau territoire, que je remercie sincèrement de leur présence. J’ai souhaité également que nous soyons accompagnés de quelques Brétignollais. Dans l’épreuve que nous vivons, cela fait du bien d’être en famille.

Le 16 Juillet 2019, Monsieur le Préfet de la Vendée signait la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) et les autorisations nécessaires à la construction d’un port de plaisance, ici, à Bretignolles-sur-Mer. Cet acte important mettait un terme à un long parcours démocratique, d’une durée de 18 ans. Imaginé par les jeunes élus du conseil municipal, ce projet faisait partie d’un vaste programme très innovant qui remettait en cause tous les codes des 30 dernières années et affichait des objectifs très clairs que l’on peut résumer ainsi : stop aux programmes immobiliers, stop à l’urbanisation galopante, stop au tout tourisme. Moins de monde l’été, plus de monde à l’année. De 2700 habitants, notre objectif était d’arriver en 25 ans à 6000 à 7000 résidents principaux.

Dès 2001, nous avons accompagné cet objectif d’une ambition environnementale exceptionnelle en créant une ceinture verte de 400 hectares dotée d’un classement qui la protège de tout extension urbanistique. Nous avons planté 35 000 arbres dont 3000 au cœur de la zone urbaine. Nous sommes passés au zéro-phyto depuis 10 ans, et le modèle de gestion de nos espaces verts a été plébiscité à de nombreuses reprises, nous permettant d’obtenir plusieurs prix, dont celui de l’arbre. Tout cela imaginé bien avant le premier Grenelle de l’Environnement ! Aucune autre commune du littoral atlantique n’a fait le choix de sanctuariser 400 hectares autour de sa zone urbaine la privant ainsi de substantiels revenus.

Nous avons porté énormément d’investissements, dont je vous épargnerai la longue liste. Ils ont tous été réalisés et nous ont permis d’atteindre tous nos objectifs (la population a été multipliée par deux, il nous reste 5 années pour atteindre les 7000 habitants). Notre réaménagement de centre-ville a fait, lui aussi, l’objet de plusieurs prix. C’est dans ce contexte qu’est né le projet de port comme une alternative à l’urbanisation. Résolument décidés à respecter notre cahier des charges environnemental, urbanistique et financier, nous nous sommes imposés dès le premier jour trois conditions pour sa réalisation : si port il y a, il ne devra pas avoir d’impact environnemental sur la mer, il ne devra pas être accompagné d’un programme immobilier et il ne devra rien coûter aux Brétignollais, pas décidés à payer pour que les plus aisés fassent du bateau.

Au bout d’un long voyage de 18 années, nous y sommes parvenus. Le résultat est même inespéré : sur une zone de 27,3 hectares nous allons générer une richesse équivalente à la construction de 4000 maisons (10 fois plus consommatrice d’espace), sans programme immobilier, qui s’autofinance intégralement, sans impact sur la mer. Cerise sur le gâteau, le tout avec un impact environnemental positif grâce aux exceptionnelles mesures compensatoires que nous avons souhaitées. Nous allons, Mesdames et Messieurs, réaliser à Bretignolles-sur-Mer le premier port de France à impact environnemental positif ! N’en déplaise aux associations environnementales, tout ce que je vous déclare aujourd’hui est vrai, confirmé par les études environnementales, scientifiques et financières faites par les meilleurs cabinets français sous la haute surveillance des services d’Etat dont certains, notamment l’Autorité environnementale l’ont qualifié d’une exceptionnelle qualité. A notre connaissance jamais cette instance, à l’époque dirigée par Nicolas Hulot, n’avait rendu un tel verdict sur ce genre de dossier ! Nous en sommes très fiers ! Ce port exemplaire est le symbole d’une écologie progressiste, moderne, qui démontre qu’avec du bon sens, de la patience et beaucoup d’humilité il y a un avenir possible. Je précise que la légitimité de notre port, validé par les services de l’Etat, qui réside dans celle des hommes qui l’ont porté, élus et réélus à trois reprises, n’est pas contestable.
 
Pourtant, sans surprise et légitimement, depuis le premier jour ce projet est contesté par une partie de la population. Les raisons de cette contestation sont diverses : il y a des opposants politiques, des gens qui ne veulent pas d’un port, d’autres pour qui ce projet est prétexte à diffuser la haine presque toujours anonyme, et puis il y a, symbole de notre société d’aujourd’hui, ceux qui n’ont plus confiance en leurs élus et qui pensent que nous mentons, que les études sont faussées, aidés en cela par de nombreuses associations environnementales qui utilisent l’image d’un tel projet pour faire de la communication, refusant au passage de nous rencontrer pour en parler. Nous qui étions si fiers d’avoir conçu un projet innovant et vertueux, nous nous faisons massacrer par des associations.

De même, l’exploitation politique faite par certains est opportuniste quand elle n’est pas scandaleuse. Je trouve l’intervention sur ce dossier du député Jimmy Pahun, ces derniers jours, absolument lamentable et indigne de la fonction qu’il représente. Monsieur le Préfet de la Vendée, c’est à cause de tels comportements irresponsables que nous sommes, vous et moi, dans une merde sans nom depuis 3 jours. Ce monsieur parle d’un projet qui n’existe pas et il a eu l’audace de venir ici, lui le breton qui vit sur une côte où il y a un port tous les 10 kilomètres, déclarer qu’il n’y a pas besoin d’un port entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et les Sables d’Olonne, le tout, sans même avoir la correction d’un coup de fil républicain. Monsieur Pahun, vous soutenez la ZAD qui a débarqué sur les côtes Vendéennes le même jour que vous ? Vous avez peut-être fait du covoiturage ? Monsieur Pahun, le rôle d’un député n’est pas de détruire ce que l’Etat a validé, surtout quand on appartient à la majorité. Honte à de tels comportements ! Je demande aux députés Vendéens de faire taire ce Monsieur. Ça suffit de nous démonter en permanence sur la base d’informations fantasmées.

Nous non plus nous ne voulons pas du port dont parlent certains avec des arguments entièrement fallacieux destinés à effrayer et décrédibiliser. Non, ce port ne coûtera pas 100 millions d’euros, non il n’abîmera pas la côte, non les plages ne disparaîtront pas, non il ne représente pas un danger en cas d’un nouveau Xynthia. Mais enfin, pour qui nous prend-on ? Qui plus que nous aime cette ville et sa côte ? Pour qui prend-on les services de l’Etat et le Préfet de la Vendée ? Vous croyez qu’il aurait signé les autorisations du projet dont parle Monsieur Pahun ? C’est dingue ! Concentré uniquement sur la qualité de notre dossier, nous avons toujours choisi de ne pas répondre à la bêtise de certains arguments, mais quand ils sont portés par un parlementaire, je dis stop. Ça suffit maintenant. Ce sont de tels comportements qui ont abouti à la création d’une ZAD ici. De toute façon, depuis le début, le principe est simple : vous faites un port, vous êtes un grand méchant bétonneur des mers. Tant pis si votre port est exemplaire….

Depuis 18 ans, nous avons, ici, su vivre en bonne intelligence et heureux. Je crois même pouvoir dire aujourd’hui que le sujet a bien animé nos longues soirées d’hiver, créant de très forts moments de convivialité dans les deux camps qui se retrouvent toujours autour d’un petit verre de rosé dans nos nombreuses associations en se demandant sur quoi on va bien pouvoir s’engueuler quand le port sera fait. La belle vie d’une ville en mouvement dans une société en mutation. Il fait bon vivre à Bretignolles-sur-Mer. Cela était vrai jusqu’à dimanche. Car depuis dimanche, ils ont osé ! Nos opposants les plus virulents, dont certains plus portés par la haine des hommes que celle du projet, ont osé organiser l’arrivée de zadistes ici provoquant le KO à la Normandelière et la stupeur à Bretignolles-sur-Mer. Depuis dimanche, c’est la consternation ! Ce qui est hallucinant et qui me hante depuis deux jours, c’est de constater qu’en 48 heures, 20 personnes déterminées, très bien organisées et totalement ingérables tentent avec succès pour l’instant, d’effacer 18 ans de démocratie participative en s’opposant à la réalisation de nos travaux et en s’appropriant la Normandelière. 

Depuis hier, les choses se sont aggravées. Ils refusent de nous laisser mettre le site en sécurité, ils interdisent tout accès à l’école de voile et, dans notre échange, ils m’ont déclaré qu’ils étaient désormais les citoyens de ce territoire et que je n’étais pas le Maire de cette zone. Je vous passerai le détail de ce qui s’est passé ensuite et du traumatisme que cela crée dans mon entourage. Mais avec deux jours de recul et d’analyse, mon verdict est clair. En 48 heures, 20 zadistes (qui sont 50 aujourd’hui) ont pris le pouvoir à Bretignolles-sur-Mer. Leur organisation est remarquable, ils sont froidement déterminés, connaissent parfaitement les lois, n’ont que faire de nous, se foutent pas mal de ceux qui les ont fait venir et sont totalement ingérables. Bien sûr, ils ne connaissent absolument pas le dossier du port. Ils pensent que la zone sur laquelle nous avons commencé les travaux imposés par le calendrier scientifique et biologique est une zone naturelle ! Des zadistes sauveurs de la planète défendent une zone en plastique ! On pourrait presque en rire ! Ceux qui ont fait venir ces gens-là sont totalement irresponsables. Ils n’ont aucune idée de ce qui les attend. Cela fait froid dans le dos.

Ce jour, j’accuse le président de la Vigie et la présidente de Demain Brétignolles d’être les organisateurs de cette incroyable situation dont ils devront rendre compte aux bretignollais. Ils sont accompagnés d’une poignée de gens qui vivent l’arrivée des zadistes comme la libération de Paris. Je n’en veux pas à ces personnes-là qui sont sincères et manipulées par la désinformation et la haine affichées en permanence sur le blog de défense de la Normandelière, piloté par un type qui habite à 300 kilomètres et n’a même pas un petit pied à terre à Bretignolles-sur-Mer, qui appelle entre autres à massacrer l’impasse Yves Montand, s’en prendre à mes enfants, saboter ma maison et les établissements communaux en toute impunité. Ça suffit ! Cela ne peut plus durer. A titre personnel, j’ai déposé ces derniers jours plusieurs plaintes contre les blogs orduriers qui appellent à ma mort, et les menaces reçues, y compris celles dans la rue. J’avais depuis longtemps choisi d’ignorer et de me taire pour me protéger, moi et les miens, j’avertis aujourd’hui que je ne laisserai plus rien passer et j’invite les lâches anonymes qui me salissent à être un peu plus prudents dans les semaines à venir. Certains sont déjà identifiés et les ennuis vont commencer pour eux.

Concernant la situation à la Normandelière, j’ai le regret de vous informer que je n’ai aucune compétence pour la gérer et que je ne dispose d’aucun autre moyen que l’arsenal juridique pour que les zadistes partent. Nous avons déposé de nombreuses plaintes car depuis qu’ils sont là, ils ont déjà commis de nombreux délits mais cela risque d’être très long. Ils sont accueillis sur un terrain privé. Le délit est commis par la propriétaire contre laquelle nous avons également porté plainte. A l’heure où je vous parle des zadistes continuent d’arriver et ils se déploient sur l’ensemble du site.

J’ai demandé à Monsieur le Préfet des moyens pour, au moins, mettre le site en sécurité. Je n’en ai pas obtenu. Ne comptez pas sur moi pour reprocher quoique ce soit à Monsieur le Préfet. Depuis qu’il a signé les accords, la haine qui se déchaîne contre lui est inacceptable. Nous sommes dans la même situation, Monsieur le Préfet, notre République nous abandonne, mais moi, je peux le dire. Nous sommes dans une situation inacceptable et nous avons désormais le devoir de réagir. Nous ne pouvons pas laisser une ZAD s’implanter sur notre littoral.

Hier, un reportage sur France 3 montrait les similitudes d’organisation des zadistes de NDDL (Notre-Dame-des-Landes) avec ceux de Bretignolles-sur-Mer, et pour cause, ce sont les mêmes. Ce qu’a oublié de préciser France 3, c’est le contexte dans lequel ils s’installent. A Notre-Dame-des-Landes, la ZAD était en pleine campagne et là-bas, 100 % des gens étaient contre l’aéroport. Ici, nous sommes au cœur d’une zone urbaine hautement touristique et 85 % des gens soutiennent notre projet. Ça ne va pas se passer comme cela. Brétignolles-sur-Mer et le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie ne sont pas en capacité de faire face à une telle catastrophe. Seul l’Etat dispose des moyens pour faire évacuer en urgence ce lieu.

J’en appelle solennellement à l’État. A l’heure où les élus de nos territoires souffrent de déconsidération, vous ne pouvez pas nous abandonner. Ceci est un SOS ! Je lance également un appel à nos concitoyens. En accord avec les maires du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et la majorité du Conseil municipal de Bretignolles-sur-Mer, nous appelons la population Vendéenne à un grand rassemblement général qui aura lieu le samedi 19 Octobre 2019 à 15 heures sur le parking de la Normandelière à Bretignolles-sur-Mer. Cette manifestation n’est pas un rendez-vous de soutien au port de Bretignolles-sur-Mer mais un appel à sauver notre démocratie. Les Vendéens ne peuvent accepter une telle situation. Le déroulement de cette manifestation sera communiqué dans les prochains jours, mais d’ores et déjà, nous informons que ce rendez-vous sera totalement pacifiste et n’aura pas pour objet d’aller à la confrontation avec les zadistes mais de mettre une certaine pression sur l’Etat afin de balancer cette ZAD. Tout naturellement et pour être très tendance, cette manifestation s’appellera "balancetazad". C’est un copier-coller volontaire, certains veulent balancer la République, nous nous voulons balancer les ZAD. Je vous informe également de l’ouverture d’une pétition en ligne "#balancetazad".

Deux autres informations : Puisque les gens qui les ont fait venir nous disent qu’ils maîtrisent très bien la situation avec des zadistes très gentils, nous rouvrons aujourd’hui à 14 heures la rue de la Source. La mairie de Bretignolles-sur-Mer restera fermée jusqu’à ce que les maires du Pays de Saint Gilles-Croix-de-Vie soient reçus par Monsieur le Préfet. En fonction de ce qu’il en ressortira, nous déciderons si la mairie rouvre ou si d’autres ferment. Pour conclure, j’appelle les Bretignollais à garder leur calme, ne pas s’en prendre aux zadistes qui ne sont de toute façon pas violents avec les populations. Ils ne pratiquent que la violence utile pour eux, celle envers l’Etat et ses représentants dont les élus font partie. Il n’y a pas de danger pour la population. Je veux ici avoir une pensée pour l’ensemble des services municipaux, notamment techniques qui vivent des moments difficiles, et remercier également la police municipale pour son courage et ses actes de services. Nous partageons ensemble le sens du devoir de nos fonctions et l’amour de notre commune.

Mesdames, Messieurs, profondément angoissé par les moments que nous vivons, je reste cependant confiant et combatif. Le conseil municipal ne vous abandonnera pas et fera, j’en suis sûr, honneur à sa fonction. Au Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, nous sommes des gens modernes, nous nous sentons, nous aussi, très concernés par les problèmes climatiques et environnementaux, mais nous trouvons le procès qui est fait à ce projet profondément injuste car dans ces deux domaines notre port sera exemplaire. Nous en prenons l’engagement solennel.

Nous aussi, nous aimons notre planète et les générations qui vont nous suivre mais une chose est certaine, si nous laissons s’instaurer les pratiques des zadistes notre République sera morte bien avant notre planète. Comment sauverons-nous la planète sans République ? Sauvons notre République : "#balancetazad". J’en appelle à la Vendée, j’en appelle au rassemblement des Vendéens ! Rendez-vous le 19 octobre 2019 à 15 heures sur le site de la Normandelière »

A l'issue de sa prise de parole, Christophe Chabot était interrogé par les journalistes. On lui avait demandé s'il s'attendait à avoir des zadistes. Après avoir dit non , il avait précisé : « quand on a vu que 2 jours avant, La Vigie nettoyait un terrain privé à cet endroit-là, là on a compris » puis il s'était positionné en « victime d'une certaine attitude politique notamment des associations environnementales et de certains partis politiques », avait salué la manifestation du 6 octobre 2019 « un grand rendez-vous citoyen » durant lequel il n'était pas à Bretignolles. Il avait été invité, par une instance, à quitter Bretignolles. Il avait qualifié les opposants de « sachant » alors que lui « ne l'était pas ». Concernant les zadistes, il avait dit : « tout le monde connaît l'objectif de ces gens-là, ils sont beaucoup plus forts que nous, redoutablement organisés, entraînés, nous ne faisons pas le poids ».

On lui avait demandé s'il craignait un pourrissement de la situation. Non avait-il dit en envisageant « une belle catastrophe dans les années à venir » mais il ne tiendrait pas cinq ans en comparaison avec une autre ZAD. Il avait précisé son état d'esprit d'aujourd'hui : « le premier sentiment qui domine, c'est l'impuissance ».

On lui avait demandé s'il allait solliciter une intervention policière. Il avait confirmé : « les forces de l'ordre n'ont pas le droit d'aller sur le chantier » et qu'elles assuraient la sécurité à l'extérieur et avait redit que le préfet de la Vendée était aussi impuissant que lui et qu'ils étaient tous les deux dans la merde. Il avait dit avoir demandé que cette ZAD « soit évacué le plus vite possible » et ne comprenait pas « pourquoi le gouvernement n'agit pas plus vite » en concluant : « on n'en a vraiment marre, vous ne savez pas ce qu'on a enduré »

Le 11 octobre 2019, dans un communiqué de presse, Benoît Brocart, préfet de la Vendée, appelait au calme, au dialogue et au respect du droit. 
Le soir même, Christophe Chabot décidait de reporter sa manifestation du 19 octobre 2019 « pour ne pas prendre le risque d’affrontements et démontrer ainsi son attachement au respect de l’ordre public »

Le 11 octobre 2019, dans un communiqué de presse, la Conférence Départementale des Exécutifs de la Vendée, réunissant notamment des présidents de communautés de communes et d'agglomération ainsi que des représentants des maires autour du président du Conseil Départemental, apportait son soutien à Christophe Chabot. Christelle Morançais, présidente due Conseil Régional des Pays de Loire, était aussi intervenue pour soutenir Christophe Chabot ?

Le 17 octobre 2019, le Conseil Régional des Pays de la Loire débattait sur le projet de port de plaisance de Bretignolles-sur-Mer. Bruno Retailleau, reprenant les arguments de Christophe Chabot, avait défendu le projet de Bretignolles et avait terminé son intervention en disant : « on a un Etat de Droit, des règles démocratiques et ce qui nous révulse, nous les élus, il y a un maire et sa famille qui ont reçu des menaces. Que l'on soit pour ou contre le port, ce qui se joue c'est autre chose que le port et j'entends que l'Etat fasse respecter les règles de la République »

Le 17 octobre 2019, le conseil communautaire du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie approuvait une délibération pour l'acquisition des terrains communaux nécessaires à la réalisation du port de plaisance, comprenant les terrains de la ferme de la Normandelière, pour un montant de 1 895 000 euros. Les opposants au projet, présents à ce conseil communautaire , avaient tourné le dos aux élus pendant le vote.

Christophe Chabot faisait avancer son projet comme s'il n'y avait pas d'obstacles.

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