Chapitre : l'exemplarité recalée (2008 - 2011)
7 - La
mobilisation des partisans et des opposants avant la première enquête publique
Fin décembre 2010, le préfet de la Vendée, Jean-Jacques Brot, annonçait à Christophe Chabot que le dossier de port transmis à ses services en octobre 2010 était désormais admissible à l'enquête publique et que celle-ci aurait lieu mi 2011, l'information avait été confirmée par Christophe Chabot lors de la cérémonie des vœux 2011 et diffusée dans les médias locaux fin mars 2011. C'est fin mai 2011 que la préfecture de la Vendée annonçait officiellement les dates de l'enquête publique : entre le 20 juin 2011 et le 3 août 2011.
Dans
le Paroles de Bretignolles de avril 2011, Christophe Chabot était
questionné à ce sujet :
« Question : Dans quel état d'esprit êtes-vous avant l'enquête publique ?
Christophe Chabot : Le sentiment qui domine aujourd'hui est la fierté. Notre fierté, c'est de constater que le projet que nous avons imaginé dès l'origine est parvenu à l'enquête publique. Cela confirme sa cohérence et cela signifie que sa conception a convaincu les services compétents. A ce sujet je tiens à remercier Jean-Jacques Brot, préfet de la Vendée, pour la détermination et la loyauté dont il a fait preuve depuis son arrivée. Les échanges que nous avons eus ont été particulièrement constructifs et les modifications qu'il nous a demandées ces derniers mois ont été bénéfiques.
Question : Quelles sont vos attentes aujourd'hui ?
Christophe Chabot : Aujourd'hui nous avons fait notre travail et c'est maintenant aux Bretignollais d'exprimer leur point de vue. Cette procédure doit nous permettre de conforter la consultation de 2003 et le résultat indiscutable des élections municipales de 2008. Depuis bientôt 10 ans, nous avons fait de notre mieux pour proposer aux Bretignollais le meilleur projet qui puisse exister. Il faut maintenant qu'ils se mobilisent pour dire haut et fort que le port de plaisance est un atout majeur pour l'avenir de notre belle commune.
Question : Quel message voulez-vous leur adresser ?
Christophe Chabot : Je n'ai qu'une chose à leur dire : exprimez-vous ! Les opposants au projet qu'ils soient de Bretignolles ou d'ailleurs sauront se mobiliser. Aux autres je veux dire qu'ils n'ont pas le droit de rester indifférents. Ceux qui sont pour doivent venir manifester clairement leur soutien au projet et ceux qui n'ont pas d'opinion doivent consulter le dossier pour mieux cerner les enjeux. Une chose est sûre, il n'y aura pas d'autre occasion et c'est maintenant que le port se joue. Avant l'enquête publique, nous ferons en sorte que chacun dispose d'une information complète pour pouvoir se prononcer, soit par le biais d'une édition spéciale de Paroles de Bretignolles, soit par tout autre moyen »
« Question : Dans quel état d'esprit êtes-vous avant l'enquête publique ?
Christophe Chabot : Le sentiment qui domine aujourd'hui est la fierté. Notre fierté, c'est de constater que le projet que nous avons imaginé dès l'origine est parvenu à l'enquête publique. Cela confirme sa cohérence et cela signifie que sa conception a convaincu les services compétents. A ce sujet je tiens à remercier Jean-Jacques Brot, préfet de la Vendée, pour la détermination et la loyauté dont il a fait preuve depuis son arrivée. Les échanges que nous avons eus ont été particulièrement constructifs et les modifications qu'il nous a demandées ces derniers mois ont été bénéfiques.
Question : Quelles sont vos attentes aujourd'hui ?
Christophe Chabot : Aujourd'hui nous avons fait notre travail et c'est maintenant aux Bretignollais d'exprimer leur point de vue. Cette procédure doit nous permettre de conforter la consultation de 2003 et le résultat indiscutable des élections municipales de 2008. Depuis bientôt 10 ans, nous avons fait de notre mieux pour proposer aux Bretignollais le meilleur projet qui puisse exister. Il faut maintenant qu'ils se mobilisent pour dire haut et fort que le port de plaisance est un atout majeur pour l'avenir de notre belle commune.
Question : Quel message voulez-vous leur adresser ?
Christophe Chabot : Je n'ai qu'une chose à leur dire : exprimez-vous ! Les opposants au projet qu'ils soient de Bretignolles ou d'ailleurs sauront se mobiliser. Aux autres je veux dire qu'ils n'ont pas le droit de rester indifférents. Ceux qui sont pour doivent venir manifester clairement leur soutien au projet et ceux qui n'ont pas d'opinion doivent consulter le dossier pour mieux cerner les enjeux. Une chose est sûre, il n'y aura pas d'autre occasion et c'est maintenant que le port se joue. Avant l'enquête publique, nous ferons en sorte que chacun dispose d'une information complète pour pouvoir se prononcer, soit par le biais d'une édition spéciale de Paroles de Bretignolles, soit par tout autre moyen »
Fin avril 2011, les surfeurs avaient déployé une banderole contre le projet de port de plaisance de Bretignolles, pendant le Vendée Protest, une compétition mondiale de surf. Nicolas Helary, un des surfeurs à l'origine de cette manifestation et alors président de Vendée Ecologie, disait : « Nos ancêtres ont toujours construit les ports dans des abris naturels tels les lits de rivière ou les baies abritées, jamais sur des côtes exposées aux tempêtes comme à Bretignolles. C’est une question de bon sens ! Après la tempête Xynthia, les choix à faire concernant l’aménagement du littoral sont plus que jamais d’actualité. Dans ce contexte, s’obstiner à vouloir bétonner la côte bretignollaise pour y faire un port relève d’une grande irresponsabilité. »
Début mai 2011, était
diffusé l'important avis de l'Autorité Environnementale de la DREAL
(Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du
Logement) des Pays de Loire, signé par le préfet de la Région,
Jean Daubigny.
La conclusion n'était pas favorable au projet de port
de Bretignolles : « le site de la Normandelière, espace naturel
d'intérêt culturel, paysager, écologique et hydrologique,
constitue une respiration entre les deux pôles urbains de
Bretignolles-sur-Mer et de Brem-sur-Mer. Si le projet a fait l'objet
d'une longue maturation, il semble toutefois que la commune se soit
efforcée d'adapter le projet de port à flot aux fortes contraintes
du site plutôt que d'explorer les alternatives pouvant exister dans
un cadre géographique élargi. Or, les insuffisances substantielles
du dossier sur les volets hydro-sédimentaire, risques naturels et
sécurité de la navigation, ainsi que sur les milieux naturels et
les paysages sont de nature à remettre en cause les conclusions de
l'étude d'impact d'une innocuité environnementale du projet de port
à flot. Elles laissent présager, si le projet était autorisé,
l'apparition de problèmes de fonctionnement de l'infrastructure
(insécurité de la navigation, surcoût d'entretien du chenal,
déséquilibre financier de l'opération...) et la mise en oeuvre
ultérieure d'adaptations majeures (en particulier, le remplacement
des récifs brise-lames par un avant-port de type jetée,...) qui ne
manqueraient pas d'être encore plus dommageables pour
l'environnement. »
Cet avis défavorable de l'Autorité Environnementale avait suscité de nombreuses réactions.
Dans le journal Ouest-France, Nicolas Ducos, président de l'association La Vigie, reconnaissait que l'Autorité Environnementale prenait à son compte « tous nos arguments » et, pour lui, c'était tout simplement « éclairant et le maire devrait arrêter son projet tout de suite ». Sachant que ce ne serait pas le cas, il prenait acte : « ça nous donne des billes pour une action juridique derrière l'enquête publique si elle nous est défavorable ».
Jean-Baptiste Durand,
vice-président de l'association, s'étonnait « que nos arguments
soient repris à ce point sans que personne n'intervienne plus tôt
pour arrêter tout ça ».
De son côté, Christophe Chabot, le maire
de Bretignolles, trouvait cet avis « grotesque, conforme à celui
que nous attendions » de la part d'un service qui « n'a jamais
assisté à une seule réunion de travail sur le dossier ». Pour
lui, il ne s'agissait « que d'un avis qui ne vaut pas plus que celui
de tout un chacun et qui ne change rien » et il comptait sur
l'enquête publique pour « démontrer l'exemplarité du projet ».
Dans la Gazette des communes, Christophe Chabot se disait « serein » et mettait en doute les compétences de la DREAL : « la DREAL a perdu son crédit et son âme, l’administration est largement hors sujet, les principales critiques formulées débordant de son champ de compétences ». Christophe Chabot insistait : « notre projet se fait sous assistance à maîtrise d’ouvrage de l’Etat via la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) » sachant que Jean-Jacques Brot, le préfet de la Vendée, lui avait retiré cette assistance en mars 2010.
Dans le journal télévisé de FR3, Jacques Butel de la DREAL des Pays de Loire confirmait : « globalement on considère que c'est un projet qui aura un impact très fort sur l'environnement et qui, pour 2 ou 3 aspects, pose de gros problèmes. »
Dans une lettre adressée aux Brétignollais, le 11 mai 2011, Christophe Chabot faisait appel à eux pour se manifester lors de l'enquête publique en laissant croire que seuls les Bretignollais pouvaient déposer des avis : « c'est à vous de convaincre la commission d'enquête du bien-fondé de notre port de plaisance qui sera déterminant pour le futur de notre commune. »
Début juin 2011, un compte-rendu du conseil municipal de Bretignolles-sur-Mer révélait que l'appel d'offres pour la réalisation du port, lancé en novembre 2010, avait été jugé infructueux et que, suite à une procédure de négociation de gré à gré, le marché de réalisation du port de plaisance avait été attribué à un groupement d'entreprises Merceron/Helary/Poralu/ISS.
Dans le journal Ouest-France, il était
précisé que les montants des marchés désormais attribués avaient
été conclus pour un peu moins de 27 millions d'euros ce qui
permettait d'évaluer le coût global et réel du projet à 35
millions d'euros, comprenant les achats de terrains et les dépenses
engagées en études. Christophe Chabot précisait : « la preuve que
nous ne sommes pas des menteurs. Il était important que les gens
connaissent la vérité du coût précis et définitif avant
l'enquête publique qui débutera le 20 juin » Christophe Chabot
justifiait ce coût par « la baisse d'activités dans les travaux
publics qui tire les prix vers le bas ».
Le coût global de 35
millions d'euros était différent de celui estimé par le maître
d'oeuvre, BRL Ingénierie, dans le dossier soumis à l'enquête
publique, soit 42 millions d'euros.
En juin 2011, l'association La Vigie diffusait une vidéo « pour informer la population de ce qui se passe à Bretignolles-sur-Mer au sujet du port et de la municipalité. notre commune est en danger au main d’irresponsables ne voyant pas venir la catastrophe financière, écologique et humaine »
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