Chapitre : les élections municipales 2014
C'est Patrick
Chouquet, conseiller municipal de la commune, qui dévoilait dans les
médias, le 10 janvier 2014, la candidature de Christophe Chabot aux
municipales pour un troisième mandat : « c'est Christophe Chabot
qui a été désigné pour être le capitaine de cette équipe
(Réussir Bretignolles-sur-Mer) dont l'objectif est de mener
Bretignolles à bon port »
Lors de la
cérémonie des vœux 2014, le 11 janvier, en période électorale,
Christophe Chabot était soumis à des obligations de réserve sur
ses projets. Sur le projet de port de plaisance, il s'était limité
à dire : « le dossier a franchi des étapes importantes. Nous en
reparlerons dans les semaines à venir » Par contre, il s'était
déchaîné, sur des opposants bien ciblés, tel un humoriste sur
scène recherchant les bravos du public.
Concernant
Nicolas Ducos, l'ancien président de l'association La Vigie, il
ironisait :
« Alors là, chiffre impressionnant 1 782 827 231 : c'est le nombre de fois où j'ai juré après Nicolas Ducos depuis 10 ans.
Je crois que le père Boulineau est dans la salle. Je sais, père Boulineau, y faut pas jurer, c'est pas bien. Mais là, je n'ai pas pu m'empêcher.
Allez, comme tout ça se termine, Nicolas, je vous demande pardon si vous êtes là, je ne sais pas si vous êtes là, Nicolas, je vous demande pardon, et en même temps je vous pardonne pour toutes les choses aimables que vous avez inventées et véhiculées à mon sujet et au sujet du port de plaisance. »
« Alors là, chiffre impressionnant 1 782 827 231 : c'est le nombre de fois où j'ai juré après Nicolas Ducos depuis 10 ans.
Je crois que le père Boulineau est dans la salle. Je sais, père Boulineau, y faut pas jurer, c'est pas bien. Mais là, je n'ai pas pu m'empêcher.
Allez, comme tout ça se termine, Nicolas, je vous demande pardon si vous êtes là, je ne sais pas si vous êtes là, Nicolas, je vous demande pardon, et en même temps je vous pardonne pour toutes les choses aimables que vous avez inventées et véhiculées à mon sujet et au sujet du port de plaisance. »
Concernant l'auteur du blog, moi-même, il continuait son show :
« J'attache une grande importance à la statistique suivante. 0 : c'est le nombre de fois où j'ai visité le site ordurier du sieur Bourcereau.
Désolé Jean-Yves, je ne suis pas client. J'espère donc que tu n'écris pas avec l'objectif de me distraire car dans ce cas-là tu perds ton temps.
Tu remarqueras que je te tutoie, c'est bien normal car il paraît que tu me décris tellement bien, que tout ce que tu racontes sur moi est tellement sérieux, tellement fondé, tellement vrai, voire admiratif et passionnel que par moment je me demande si nous ne vivons pas tous les deux ensemble. C'est pourquoi je m'autorise à ton égard certaines familiarités.
A part ça, j'espère que tu vas bien. Que ta vie devait être triste avant notre belle histoire commune !
C'est un bonheur pour moi de penser que depuis 10 ans j'apporte une joie quotidienne à une âme en peine. D'ailleurs j'espère pour toi, Jean-Yves, que je vais être ré-élu car, sans cela, que deviendras-tu ?
Merci, ça fait du bien.
Allez sans rancune Jean-Yves. A toi je ne demande pas pardon car je n'ai rien à me faire pardonner par contre je te pardonne. Je te pardonne et je te plains.
Voilà, c'est dit. »
Fin janvier
2014, Thierry Biron, gérant d'une entreprise de bâtiment et d'une
entreprise de recyclage, prenait la tête de la liste d'opposition «
Réunir Bretignolles-sur-Mer » et se déclarait candidat aux
élections municipales.
Le 7 février
2014, Christophe Chabot expliquait sa décision dans le journal
Ouest-France : « s'il a décidé de se présenter, c'est pour mener
à terme les projets engagés mais pas encore achevés. Avec ce qui
en sera le plus beau symbole : le port de plaisance » et affirmait :
« si l'on passe l'écueil des élections, tous les feux seront au
vert pour aller rapidement à l'enquête publique »
Dans son programme 2014 – 2020, Christophe Chabot engageait la commune : « l'avenir de Bretignolles passe par sa capacité à se libérer de sa dépendance du tourisme estival de masse »
Dans son programme 2014 – 2020, Christophe Chabot engageait la commune : « l'avenir de Bretignolles passe par sa capacité à se libérer de sa dépendance du tourisme estival de masse »
Dans le Journal
Ouest-France du 5 mars 2014, Christophe Chabot déclarait : « bien
que notre bilan 2001 – 2013 et notre programme 2014 – 2020 ne se
réduisent pas au port, nous savons tous qu'il est l'enjeu des
élections. Depuis 2011, en collaboration avec les services de
l'Etat, nous avons identifié cinq points durs à lever pour aboutir.
Aujourd'hui quatre sont réglés et le cinquième le sera en 2014.
Dans le même temps, nous avons obtenu des garanties politiques de ne
plus avoir d'entraves. Après le 25 mars, tous les voyants seront au
vert.
Le projet définitif est formidable ! Il serait irresponsable et irrespectueux des Bretignollais que ce projet s'arrête si près du but. Ajoutons que ce serait une catastrophe économique qui entraînerait une régression de Bretignolles-sur-Mer.
Nos opposants le savent très bien et c'est bien pour cela qu'ils en parlent très peu. A l'inverse de nous, ils sont incapables de fournir le moindre document étayant leurs arguments. En treize ans, ils n'ont pas demandé un seul rendez-vous au maire.
Les Bretignollais veulent un port. En votant pour notre équipe, ils l'auront ».
Le projet définitif est formidable ! Il serait irresponsable et irrespectueux des Bretignollais que ce projet s'arrête si près du but. Ajoutons que ce serait une catastrophe économique qui entraînerait une régression de Bretignolles-sur-Mer.
Nos opposants le savent très bien et c'est bien pour cela qu'ils en parlent très peu. A l'inverse de nous, ils sont incapables de fournir le moindre document étayant leurs arguments. En treize ans, ils n'ont pas demandé un seul rendez-vous au maire.
Les Bretignollais veulent un port. En votant pour notre équipe, ils l'auront ».
Thierry Biron déclarait de son côté : « à Bretignolles, le maire voudrait nous faire oublier les énormes et incontournables contraintes environnementales de la Normandelière, le coût trop élevé pour la collectivité, les dix ans d'études, les cinq millions d'euros dépensés, les sept avis négatifs de la commission d'enquête indépendante.
Tout confirme, en toute objectivité, qu'un port n'est pas réalisable sur ce site. Faire miroiter un port aux électeurs ne conduira qu'à de nouvelles désillusions et à une aggravation des finances publiques.
En ce qui nous concerne, nous souhaitons conserver les terrains de la Normandelière représentant l'origine de notre commune avec ce caractère exceptionnel d'un espace naturel préservé face à l'océan »
Le ton montait entre les deux têtes de liste.
Le 28 février 2014, Christophe Chabot avait invité ses partisans à investir la prochaine réunion électorale de Thierry Biron.
Dans un communiqué de presse du 5 mars 2014, Thierry Biron interpellait le préfet de la Vendée sur les méthodes guerrières du maire sortant : « devant les appels répétés de Christophe Chabot à investir la prochaine réunion publique de Thierry Biron, prévue le samedi 8 mars prochain à 18h30 à la salle des fêtes de Brétignolles sur Mer, l'équipe de "Réunir Brétignolles" a informé Mr le Préfet de la Vendée des risques de débordement. "Réunir Brétignolles" s'étonne de la stratégie guerrière du maire sortant qui menace Thierry Biron, qui n'accepte pas qu'une opposition puisse s'exprimer librement dans le cadre républicain sans menace ou insulte. Christophe Chabot souhaite une nouvelle fois montrer ses muscles. »
Le 8 mars 2014, Christophe
Chabot et son équipe étaient présents à la première réunion
publique de Thierry Biron mais n'avaient posé aucune question.
Début mars 2014, la
permanence de Christophe Chabot avait été taguée provoquant
immédiatement sa réaction dans les médias : « je souhaite que
toute la lumière soit faite sur ces agissements dont les auteurs
doivent être dûment recherchés, trouvés et sanctionnés. Il est
de la responsabilité de tous de ne pas installer ou laisser
prospérer un climat délétère ». Thierry Biron avait condamné
tous ces agissements anti-républicains.
Les réunions publiques de Christophe Chabot véhiculaient des attaques personnelles, en particulier celle du 15 mars 2014, qui avaient entraîné des réponses des personnes mises en cause.
Le dimanche 23 mars 2014,
la liste de Christophe Chabot (Réussir Bretignolles-sur-Mer)
remportait les élections municipales avec 56,5% des voix, la liste
de Thierry Biron (Réunir Bretignolles-sur-Mer) recueillant 43,5% des
voix. Le scrutin proportionnel de liste avec prime majoritaire
appliqué désormais aux communes de plus de mille habitants
permettait à la liste de Christophe Chabot d'obtenir 21 sièges et à
la liste de Thierry Biron d'obtenir 6 sièges.
Le 25 mars 2014, à une
question du journaliste de Ouest-France demandant « quel sera votre
premier dossier sur la table », Christophe Chabot répondait : «
nous en avons deux. A commencer par le port de plaisance, dès mardi
matin. Nous avons un plan d'actions qui va débuter très vite. Nous
allons écrire à toutes les instances politiques, leur envoyer le
dossier, les démarcher pour leur expliquer le projet beaucoup mieux
que par le passé », le deuxième dossier de Christophe Chabot était
la maison de santé.
A ce même journaliste, Thierry Biron précisait : « avec 43,5% des voix, nous représentons une partie importante des citoyens Bretignollais au conseil municipal. Et nous prouvons avec ce vote, alors que Christophe Chabot a toujours affirmé que 85% de Bretignollais le suivaient, que ce n'est pas exact. Nous avons remarqué que les résidents secondaires qui ont voté ont impacté favorablement la liste de Christophe Chabot sans qu'il soit tenu compte de la vie et des souhaits des résidents à l'année »
Le journal Ouest-France du 1er avril 2014 titrait « un recours contre Christophe Chabot » et précisait « Thierry Biron (tête de liste) et Nicolas Ducos estiment que la campagne et le scrutin ont été entachés d'irrégularités ». Ils soupçonnaient Christophe Chabot, réélu avec 400 voix d'avance, d'avoir utilisé les moyens de sa commune pour mener sa campagne et pointaient une certaine collusion entre le maire et l'association « Bretignolles Veut Son Port ».
Christophe Chabot réagissait
violemment : « une plaisanterie, la seule liste qui ait bénéficié
d'un soutien logistique est la leur, avec l'envoi d'un courrier de La
Vigie ».
L'autre soupçon concernait le vote des résidents
secondaires, les opposants se plaignant de ne pas avoir eu accès au
fichier comportant l'adresse de leurs habitations principales et de
ne pas avoir pu les contacter.
Christophe Chabot assurait que ce
fichier était un document public à la portée de tous.
Dans le journal Ouest-France du 3 avril 2014, Christophe Chabot rectifiait : « la municipalité précise que les 2 listes candidates ont reçu, dans les mêmes conditions, la liste électorale, que ce fichier ne faisait aucune distinction entre les électeurs inscrits au titre de leur résidence principale et ceux inscrits au titre de leur résidence secondaire, que la liste électorale ne fait pas état de l'adresse principale des électeurs inscrits au titre de leur résidence secondaire, que tous les documents relatifs aux élections sont adressés exclusivement aux adresses de Brétignolles-sur-Mer »
Le conseil municipal de Bretignolles-sur-Mer du 9 avril 2014 avait donné lieu à des échanges musclés entre Christophe Chabot et Thierry Biron.
Dans le journal Ouest-France du 15 avril 2014, Christophe Chabot s'offusquait : « nous sommes aujourd'hui accusés d'avoir utilisé des fichiers qui n'existent pas, d'avoir utilisé les moyens de la commune pendant la campagne, d'avoir obtenu des soutiens illégaux. Pour l'équipe de M.Biron, nous sommes des escrocs, des délinquants politiques ». Ayant demandé le retrait des recours sans succès, Christophe Chabot ajoutait : « la rupture est actée. L'acharnement à diviser et la haine ont été plus forts que l'intérêt des Bretignollais ».
A ces attaques, Thierry Biron répondait : « nous n'avons pas retiré nos recours car nous estimons que l'association "Bretignolles Veut Son Port" a des avantages (locaux, subventions) qui ont encouragé les Bretignollais à voter pour M.Chabot. Nous considérons qu'il y a eu une inégalité » et Nicolas Ducos ajoutait : « vous avez cru bon devoir nous imposer un ultimatum jusqu'à ce soir : soit nous enlevions notre plainte au tribunal administratif pour l'élection, soit vous nous mèneriez la vie dure pendant six ans. Mais vos intimidations ne nous atteindront pas »
Mi juin 2014, la justice administrative rejetait la demande d'annulation des élections municipales faite par les opposants, ceux-ci n'ayant pas fait appel, Christophe Chabot était confirmé maire de Bretignolles-sur-Mer et l'opposition municipale était fragilisée.
Dans la continuité des élections municipales et avec un fort soutien des élus de l'intercommunalité, Christophe Chabot était réélu président de la communauté de communes du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et affichait ses intentions, pour le projet de port de plaisance de Bretignolles, dans le journal Ouest-France du 15 avril 2014 : « les Bretignollais ont validé cinq fois le projet. Le moment est venu, comme promis, que le territoire communautaire prenne ses responsabilités, comme le Département. Que nous concrétisions toutes nos bonnes intentions. Je pense qu'il faut maintenant créer le syndicat mixte, faire des réunions de travail pour expliquer les différentes étapes du projet afin que, fin 2014, nous soyons en ordre de marche pour solliciter le préfet sur la mise en enquête publique »
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