Chapitre : l'exemplarité recalée (2008 - 2011)
9 - Les premières
escarmouches entre Christophe Chabot et Christian Praud pendant
l'enquête publique
Le 3 août 2011, dans le journal Ouest-France, Christian Praud disait vouloir rester objectif : « Depuis l'origine, j'ai toujours refusé d'être identifié au camp des opposants ou des partisans pour garder le maximum d'objectivité. Cette position ne m'empêche pas d'avoir une opinion. D'abord et si on peut regretter qu'il n'ait été proposé à la réflexion intercommunale, ce projet est avant tout communal, et à ce titre, il ne m'appartient pas de prendre position sur l'action municipale d'une commune voisine. En revanche, l'importance du projet justifie que le conseil municipal brémois examine celui-ci avec attention compte-tenu de la proximité géographique des deux communes et des répercussions sur notre territoire. En synthèse, il ressort une inquiétude exprimée concernant le trait de côte. Le deuxième sujet porte sur l'éventualité des camions en centre-bourg. A ce jour, Christophe Chabot nous a précisé que les entreprises retenues dans le cadre de l'appel d'offres emprunteraient un itinéraire évitant notre commune. Enfin, nous nous sommes inquiétés de connaître les lieux de destination des déblais de chantier. Nous sommes favorables à l'utilisation de la carrière décharge du Brandais à Brem prévue à cet effet. Cette solution offrirait le double avantage d'accélérer le remplissage de celle-ci tout en préservant celle du Brethomé en réserve d'eau. »
La réaction de Christophe Chabot ne s'était pas fait attendre. En pleine enquête publique, les doutes de Christian Praud étaient fort mal venus !
Le 5 août 2011, toujours
dans le journal Ouest-France, Christophe Chabot réagissait au nom du
conseil municipal de Bretignolles-sur-Mer. Il critiquait notamment la
forme « qui consiste à dire que ce projet étant communal,
Christian Praud n'a pas d'avis à donner dessus et la donne quand
même de façon indirecte ». Sur le fond, il relevait trois points «
que le maire de Brem regrette qu'il n'y ait pas eu de réflexion
communautaire sur ce dossier alors qu'il n'en a jamais parlé depuis
10 ans ; l'inquiétude évoquée sur le devenir du trait de côte
qui laisse sous-entendre que les récifs artificiels auront un impact
négatif alors que l'étude d'impact démontre le contraire et qu'il
n'est pas besoin d'être scientifique pour comprendre que les brises
lames ralentiront la houle et amoindriront le désensablement ; qu'il
n'existe pas de problème de déblais dans ce dossier et que la
carrière de Brethomé ne peut en aucun cas constituer une réserve
d'eau comme les études le démontrent ». Et Christophe Chabot
concluait : « nous avons tous compris que le maire de Brem aimerait
profiter de ce projet pour résoudre un problème environnemental sur
sa commune et il lui faudrait accepter que des camions s'y rendent
alors qu'il a fait une demande contraire ! »
Une des caractéristiques de Christian Praud était le « ni oui ni non ». il baissait pavillon et faisait allégeance à Christophe Chabot, dans le journal Ouest-France du 10 août 2011, qui titrait « Port Bretignolles : Brem n'est pas contre » et il se justifiait : « je comprends la pression que l'enquête publique fait peser et je regrette qu'elle ait pu nuire à la bonne lecture de mes propos. Mais pour bien préciser le contexte, je rappelle d'une part que j'ai invité le maire de Bretignolles à présenter son projet afin qu'un débat ait lieu en conseil et que, d'autre part, c'est à l'initiative de la commission d'enquête ayant souhaité rencontrer les maires qu'une audition a été réalisée. Compte tenu de la proximité géographique de nos deux communes et des habitudes de vie de nos habitants, personne ne niera que Brem-sur-Mer est la plus concernée par ce projet après Bretignolles, y compris sur les retombées économiques et la pression foncière. L'importance du projet mérite donc qu'il soit examiné avec attention pour que les éventuels impacts négatifs soient corrigés si besoin. Il y a donc eu une délibération de la commune de Brem-sur-Mer ainsi qu'une audition de la commission d'enquête qui, toutes deux, n'ont exprimé aucun rejet du projet. L'audition a même mis en évidence l'aspect structurant d'un projet de port. Mais ma responsabilité et celle des conseillers municipaux, qui, je le rappelle, ont été interpellés à plusieurs reprises par des personnes défavorables au projet , est de veiller à l'intérêt général et d'identifier les nuisances potentielles ou suggérer des aménagements. Le cadre de l'enquête publique est justement le moment privilégié. J'invite donc chacun à relire avec attention l'article du 3 août qui n'a d'autre prétention que la recherche de l'objectivité dans le cadre de nos responsabilités locales et en dehors de toute passion. J'ai rencontré le maire de Bretignolles pour lui apporter toutes ces précisions oralement. »
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