SOMMAIRE

Les trois mois suivants : Le démantèlement progressif de la ZAD

 Chapître : Le temps des zadistes (2019 - 2020)

2 - Les trois mois suivants : Le démantèlement progressif de la ZAD

Le 12 janvier 2020, un fait exceptionnel qui démontrait la gravité de la situation Bretignollaise, le curé de la paroisse était intervenu à la messe dominicale pour condamner les agissements de ceux qui semaient la haine sur le territoire Bretignollais

Le 13 janvier 2020, la municipalité de Bretignolles-sur-Mer appelait à la vigilance suite au signalement d'une maladie canine dans le campement des zadistes et Christophe Chabot demandait « d’éviter la fréquentation du secteur de la Normandelière, pour contenir la propagation de cette maladie, de tenir son chien en laisse, et d’éviter tout rapport avec un animal dont le statut vaccinal est inconnu. »

Le 15 janvier 2020, l'association Surdrider Foundation confirmait avoir « demandé au Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie d’étudier l’impact du port de Bretignolles-sur-Mer sur les sports nautiques » et Christophe Chabot avait refusé en rétorquant : « toutes les études ont déjà été faites, il n’y aura aucun impact sur les vagues et la qualité de l’eau sera la même à Bretignolles-sur-Mer qu’ailleurs autour des ports vendéens. Peut-être même meilleure, puisque la plupart du temps les problèmes de qualité de l’eau viennent des rivières et qu’il n’y en aura pas au port de Bretignolles »

Le 20 janvier 2020, Christophe Chabot assistait à un débat public, organisé par l'association Inovée, sur le projet de port de Bretignolles. 
Par sa présence, il voulait montrer son désaccord avec les responsables de l'association, rapportés par le journal Ouest-France le 18 janvier 2020, affirmant que le port de plaisance n'avait donné lieu à aucun débat communautaire et que les habitants du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie devraient le financer à hauteur de 1000 à 2000 euros par habitant.






Le 21 janvier 2020, le préfet de la Vendée déclenchait l'opération d 'évacuation de l'ancienne colonie de France Telecom et l'annonçait dans un communiqué de presse :
« En exécution de la décision rendue par le tribunal de grande instance des Sables d'Olonne le 10 janvier dernier, les forces de l'ordre procèdent ce matin à l'évacuation de l'ancienne colonie de France Telecom à Bretignolles-sur-Mer, occupée illégalement depuis le 31 décembre 2019 »
Le préfet avait pris un arrêté interdisant « la circulation à tous les véhicules et aux piétons sur une portion de l’axe RD38 situé dans la commune de Bretignolles-sur-Mer », afin notamment de « permettre aux forces de l’ordre d’assurer l’ordre public durant les opérations de maintien de l’ordre ».
Cette opération d'évacuation avait été accompagnée d'une opération de destruction des bâtiments réalisée par les services municipaux de Bretignolles-sur-Mer.
Le matin même, les zadistes envoyaient, sur les réseaux sociaux, ce message :
« Alerte évacuation en cours ... En ce moment Bretignolles est verrouillée, un hélico survole la colo PTT, camions de gendarmerie mobile et une pelleteuse sont en train d'évacuer des bâtiments vides. Suite à des informations parvenues hier soir, nous étions prévenus et avons pris les devants ahahaha, voilà ce que Mr Chabot et ses donneurs d'ordres mobilisent pour évacuer de façon musclée des fantômes... Par contre, nous franchissons un cap, ne nous laissons pas faire à l'avenir. De ce fait, nous appelons les gens à venir rejoindre nos rangs afin de continuer à protéger le site de la Normandelière. Zadistement vôtre »
Le jour même, dans le journal Ouest-France, Christophe Chabot avait commenté l'évènement :
« J’ai été prévenu lundi après-midi. Je suis sur place depuis 5 h 30. On ne parle pas d’une évacuation, mais plutôt d’une opération de sécurisation des lieux pour en récupérer l’usage. Il n’a pas été nécessaire d’évacuer des personnes puisque les lieux sont vides depuis deux jours. Je suppose qu’il était compliqué, pour les zadistes, de tenir deux lieux à la fois, ce qui peut expliquer leur départ. Pour éviter leur retour, des engins de chantier ont été sollicités pour démolir les bâtiments de la colonie. Ils représentent une superficie d’environ 1 000 m2. Le matériel d’associations a été précédemment évacué. Il sera stocké dans des bâtiments de la commune. C’est la mairie qui est à l’initiative de la démolition. Celle-ci ne nécessite pas d’autorisation spécifique, comme le prévoit d’ailleurs notre PLU (Plan local d’urbanisme) ». 
Christophe Chabot se disait également « content que l’État a mis des moyens pour nous aider dans cette opération de démolition. Les forces de l’ordre sont présentes en nombre et un important périmètre de sécurité a été établi » et d'ajouter : « à l’issue de la démolition, le terrain sera rendu impropre à toute nouvelle installation avec des mesures de sécurité » 

En fait, les forces de l'ordre étaient intervenues pour encadrer la destruction des bâtiments de l'ancienne colonie de France Telecom par les services municipaux, aucun zadiste n'étant présent dans les bâtiments au moment de l'intervention. La démolition des bâtiments supposés contenir de l'amiante, sans autorisation préalable, avaient interpellé de nombreuses personnes et la municipalité de Bretignolles avait dû réagir : « un diagnostic amiante avait été réalisé en 2017 en vue de vendre le site. On a retrouvé quelques traces sur certaines fondations de quelques bâtiments. C’est vraiment à la marge mais de toute façon nous n’avons pas touché aux fondations lors de la démolition »






Le 24 janvier 2020, lors de la cérémonie des vœux à Bretignolles-sur-Mer, Christophe Chabot, dans une salle comble, avait prévenu : « je n’ai pas le cœur à la fête. Ce ne sont pas des vœux ordinaires ».
Le journal Ouest-France du 25 janvier 2020 avait relaté cette cérémonie :
« Celui qui rêvait donc de fêter un peu plus joyeusement son départ du poste de maire de la commune et qui a qualifié l’année 2019 de "dingue", en a malgré tout profité pour revenir longuement sur une année particulière. Une année qui aura donc vu en juillet dernier, l’autorisation par le préfet, via quatre arrêtés, d’entreprendre la construction de Port-Bretignolles. Mais qui a aussi vu le 6 octobre dernier, une importante manifestation se tenir sur la plage de la Normandelière.
S’il a compris cette manifestation, bien en précisant que selon lui, "200 à 300 Brétignollais ont participé à cette manifestation et non pas 2000, réunissant tout ce que peut être la France de la contestation", il ne tolère cependant pas, dans la foulée, l’installation de la Zad et sa résonance. "Le petit maire que je suis, a vite été dépassé par le flot médiatique qu’a attiré la Zad. Ce fut la victoire du mensonge dans les médias alors qu’une petite partie de la population bretignollaise voit cette Zad comme une libération."
Celui qui considère la vie politique comme un combat de boxe, a donc enfilé les gants et décroché uppercuts et crochets à l’encontre des anciens et nouveaux opposants. "Lorsqu’on avance l’épouvantail de la submersion marine pour empêcher la construction du port, cela ne repose sur aucun argument sérieux. Notre projet, vertueux, est soutenu par l’État et confirmé par la justice. Notre projet ne possède aucune comparaison avec Notre-Dame-des-Landes."
Se satisfaisant de l’opération d’évacuation de l’ancienne colonie de vacances France Telecom qui s’est déroulée mardi 21 janvier, la qualifiant de "journée exceptionnelle", Christophe Chabot demanda, par la suite, à l’assistance d’applaudir les forces de l’ordre qui sont intervenues sur site.
Avant de conclure et de remercier, non sans une légère émotion, ses proches collaborateurs et son équipe municipale, Christophe Chabot a avoué vouloir prendre distance, sérénité et recul sur la question. "Je n’en veux pas à mes opposants. J’ai juste rendu les coups que l’on m’a portés. Il aurait peut-être fallu expliquer davantage les choses. Mais ce port est une aubaine. Qui peut rapporter de l’argent, beaucoup d’argent. Et qui sera financé intégralement par ses utilisateurs". »

Lors de cette cérémonie des vœux, Christophe Chabot avait apporté des précisions sur le calendrier éventuel des travaux du port, sous réserve des résultats des élections municipales de mars prochain, il avait dit vouloir reprendre les travaux en mai, après les expropriations qui devraient avoir lieu en mai-juin.

La sénatrice Annick Billon, conquise depuis longtemps par Christophe Chabot et ses projets, avait aussi commenté la cérémonie des vœux :
« J’ai toujours essayé depuis que je suis sénatrice d’être présente mais ce soir j’y tenais particulièrement, parce que c’était les derniers vœux du mandat mais aussi pour être aux côtés du maire et des élus qui depuis le 6 octobre ont dû faire face à une violence et une ZAD contre le projet de port. Alors oui, Monsieur le maire a dit ce qu’il avait à dire, ce qu’il avait sur le cœur mais avec beaucoup de franchise, d’humilité, d’humanité. Il a fait le choix, il y a 19 ans, de s’engager malgré une vie de chef d’entreprise bien remplie, il a embrassé la fonction de maire avec "peur, gêne et responsabilité" ce sont ses mots. Il a pu mener de nombreux projets grâce aux agents de la ville, grâce à ses équipes d’élus successives, l’occasion ce soir de les associer publiquement. Et malgré la difficulté de ces derniers mois, et la violence du conflit, il reste respectueux vis-à-vis de ses opposants, mais pas encore totalement apaisé. Confiant en la démocratie et la justice, reconnaissant du travail des forces de l’ordre et du travail des équipes. Bravo Monsieur le maire et son équipe »

Le 31 janvier 2020, lors de la cérémonie des vœux à la communauté de communes du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Christophe Chabot n'avait évoqué que brièvement le projet de port de plaisance : « le port est un sujet sur lequel il se dit beaucoup de choses fausses qui, peu à peu, à force de répétition, deviennent des vérités pour certains. Le travail de sape engagé par nos contradicteurs portent ses fruits. Le travail que nous menons depuis le début d’année et qui devra être poursuivi ces prochains mois consiste à rétablir la vérité sur le port, sur la réalité de son empreinte écologique et son financement »

Le 11 février 2020, l'émission « les Grandes Gueules » de RMC était consacrée à « une ZAD en Vendée contre un port de plaisance. Faut-il faire le choix entre l'économie ou l'écologie ? » et le journal Le Parisien donnait la parole aux opposants. « La ZAD ne plaît pas à tout le monde, c'est clair, mais elle nous aide, nous sommes en danger permanent d'un passage en force » déclarait Jean-Baptiste Durand, le président de l'association La Vigie.

Le 18 février 2020, c'était le journal Le Monde, dans sa rubrique « Océan Climat » qui publiait un long article intitulé : « En Vendée, un projet d’artificialisation littorale sujet à une controverse environnementale » dans lequel le journaliste révélait des liens pouvant être assimilés à du conflit d'intérêt : « l’absence de prise de position du député de Vendée, Stéphane Buchou (LREM) interroge alors qu’il est chargé d’une mission parlementaire sur l’adaptation des territoires littoraux face à l’évolution du trait de côte. Léonie Boudaud, sa collaboratrice parlementaire, était d’ailleurs chargée de mission érosion côtière à la communauté de communes du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, présidée par le maire de Bretignolles : Christophe Chabot »

Le 21 février 2020, le journal Ouest-France confirmait la position du préfet de la Vendée qu'il avait déjà communiquée, par courrier, à plusieurs adhérents de l'association de La Vigie : « il paraît opportun d'attendre les décisions de justice des recours déposés contre ce projet » et, en réponse, Christophe Chabot n'avait pas laissé beaucoup de doute sur ses intentions de passer en force : « à défaut d’une décision de justice décidant la suspension de l’opération, les élus communautaires se prononceront, après les élections de mars 2020, sur le calendrier des travaux en tenant compte de l’avis des services de l’État mais aussi des impératifs qui justifient la réalisation de ce projet indispensable à la poursuite du développement du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie »

Le 21 mars 2020, la municipalité de Bretignolles-sur-Mer, dans un communiqué, faisait une mise à jour des mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus COVID-19 avec une mesure concernant la situation particulière sur la Normandelière : « dans ce contexte, la présence de la ZAD de la Dune soulève de nombreux enjeux sanitaires compte tenu des comportements antisociaux constatés. Il est rappelé que la participation aux activités de la ZAD ou la présence de personnes extérieures sur site est susceptible d'être sanctionnée au regard des règles de confinement ».
Dans ce contexte sanitaire exceptionnel, suite à la réception d'une mise en demeure, les propriétaires de la parcelle privée, occupée par des habitats précaires, avaient trouvé un accord avec les zadistes pour démolir toutes les constructions litigieuses.
Après cette démolition, l'occupation des zadistes se limitait alors au seul domaine public : le bâtiment de l'ADAPEI et les bâtiments de la ferme de la Normandelière.

Le 25 mars 2020, les zadistes de Bretignolles-sur-Mer avaient édifié de nouvelles chicanes, cette fois rue de la Normandelière, et avaient poursuivi les jours suivants.
Le 2 avril 2020, dans un communiqué de presse, Christophe Chabot avait vivement réagi :
« Après l'installation les 25 et 26 mars de chicanes rue de la Normandelière, puis sa fermeture totale le 28 mars par une barricade face au bâtiment de l'ADAPEI, les zadistes ont poursuivi le blocage du secteur de la Normandelière.
Ce matin de nouvelles entraves à la circulation sont apparues rue de la Source en réponse soi-disant "à l'oppression de l'Etat et aux verbalisations de certains d'entre eux pour non-respect des règles de confinement". Il faut croire que tous ne partagent pas l'effort actuel pour lutter contre la propagation du Covid-19.
Un nouveau dépôt de plainte a été effectué et la rue de la Source sera interdite à la circulation, les obstacles volontairement créés sur la voie étant susceptibles de produire des accidents.
Bien que la gestion de la crise sanitaire mobilise toutes les forces de sécurité, il n'est plus acceptable de laisser perdurer cette situation de non-droit sur une partie du territoire Bretignollais »

Le 8 avril 2020 allait être une journée spéciale marquée par un incident le matin, l'arrestation et l'évacuation des zadistes, par la gendarmerie nationale, dans l'après-midi et le démantèlement de la ZAD, par une équipe municipale, dans la soirée.
Cette journée spéciale avait été relatée par de nombreux médias locaux et nationaux.

C'était le journal l'Humanité du 10 avril 2020 qui avait, le plus, détaillé cette journée spéciale :
« La Zad de la Dune réduite en cendre.
Installée depuis six mois pour empêcher la réalisation d’un port de plaisance sur une plage de Vendée, la zone à défendre de Bretignolles-sur-Mer a été démantelée ce mercredi 8 avril dans des conditions qui interrogent ses partisans.
Tout a démarré mercredi matin par une altercation musclée entre un zadiste de passage et un couple de riverain. Selon plusieurs témoins, le couple, circulant en auto sur une route traversant la Zad et a priori fermée, a écrasé le chiot d’un des squatteurs. Ce dernier a alors "pété les plombs", explique Renard, soutien de la Zad, contacté par téléphone. "Il s’est énervé et a crevé les pneus de la voiture du couple. L’homme et la femme ont eu peur et ont appelé les gendarmes, normal", poursuit Renard. Les forces de l’ordre sont venues, le propriétaire du chiot ne s’est pas calmé et a fini au poste. Jusque-là, rien qui ne froisse vraiment les opposants au port de plaisance, dont la plupart marquent leur distance avec l’individu. 
Mais plus tard dans la journée, "les forces de l’ordre sont revenues, reprend Renard, dans l’objectif d’interpeller une seconde personne, elle aussi impliquée dans l’histoire."
L’opération, cependant, s’est cette fois avérée d’une tout autre envergure. "Vingt à trente camions étaient mobilisés, ainsi qu’un hélicoptère, deux compagnies de Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie, NDLR) et deux drones", raconte encore Renard. "Au final, ils ont embarqué tout le monde."
Une vingtaine de personnes ont ainsi été arrêtées et réparties dans des gendarmeries aux quatre coins de la Vendée. Elles y sont restées plusieurs heures, placées en garde à vue pour avoir refusé que l’on prélève leurs empreintes. Un laps de temps qui a suffi à la municipalité de Bretignolles-sur-Mer pour organiser l’évacuation de la Zad, avec, pour l’épauler, plusieurs dizaines d’habitants.
"La procédure administrative d’évacuation de la Zad est déclenchée depuis décembre", explique les services de la mairie, également contactée par téléphone. Déjà, en janvier, une partie de la Zad, celle qui squattait une colonie de France Télécom, avait été évacuée, et les bâtiments détruits en l’espace d’une journée. "La suite des opérations avait été stoppée à l’approche des élections municipales, puis du fait de la pandémie de Covid-19", poursuit la municipalité. "Quand les gendarmes nous ont dit que le site était vide, nous avons estimé que c’était une occasion à saisir, et décidé de reprendre en main la procédure."
"Dès février, une liste de bénévoles avait été établie, constituées d’habitants volontaires pour procéder au nettoyage de la zone une fois évacuée", poursuivent les services de la municipalité. Des entreprises, entre autres de démolition, avaient également été contactées. "En trois heures, nous avons tout réactivé, au nom de l’intérêt général que représentait pour Bretignolles l’évacuation de cette plage à l’approche de l’été."
Un huissier était présent sur les lieux, assure-t-on, et tout s’est fait dans "le respect des gestes barrières", masques, gants et solution hydroalcoolique à l’appui. La ville, qui n’a pas encore communiqué officiellement sur l’affaire, ne mentionne en revanche à aucun moment d’acte de vandalisme.
"Pourtant, un des camions des activistes a bien été littéralement saccagé", reprend David Potier, avocat des zadistes, qui parle d’acharnement. "Toutes les vitres ont été brisées, à l’exclusion d’une petite. Les deux phares ont été cassés, les quatre pneus crevés, le capot et le radiateur percés, comme à la barre à mine."
D’autres véhicules ont également subi des dommages, dans une proportion toutefois moindre. Les cabanons, où squattaient les activistes, ont été brûlés, "avec leurs affaires personnelles à l’intérieur." Seuls leurs animaux – des chiens, des poules et une truie – leur ont été finalement restitués. 
Libérés après plusieurs heures, certains interpellés se sont retrouvés lâchés, en soirée et en plein état d’urgence sanitaire, à plusieurs heures de marches du camp, finalement secourus par des soutiens de la Zad. "Nous ne comprenons pas la légalité d’une telle opération, alors que nous n’avions reçu aucun avis d’expulsion", répète Renard. "Nous ne comprenons pas que des civils puissent être soustraits aux mesures de confinement afin d’être mis à contribution pour brûler des habitats." »






Une fois les lieux évacués, la « milice municipale » s'était affairée pour aider les services techniques de la ville à détruire les différentes réalisations. Une opération qui, effectuée en pleine période de confinement, avait suscité bon nombre de commentaires sur les réseaux sociaux, les opposants au port ayant pointé du doigt la brutalité des opérations et la destruction par le feu des biens des zadistes.

Suite à cette opération, la municipalité de Bretignolles avait communiqué, indiquant que l'évacuation n'était pas prévue à cette date mais l'opération de gendarmerie constituait pour elle l'occasion idéale de procéder dès à présent au démantèlement de la ZAD. 
Christophe Chabot avait précisé : « on a lancé un appel vers 17 heures, on a réuni environ 70 personnes » et avait assuré : « avoir pris en compte le contexte particulier de l'épidémie de COVID-19 » et que « l'intervention des bénévoles, le 8 avril 2020, s'est faite sur la base de la dérogation prévue dans l'article 3-8 du décret n°2020-293 du 23 mars 2020 qui autorise les déplacements "aux fins de participer à des missions d'intérêt général sur demande de l'autorité administrative" en l'occurrence la commune ». Enfin Christophe Chabot avait indiqué « dans ce contexte de crise sanitaire, la reprise des travaux du port n'est plus à l'ordre du jour ».

Le 9 avril 2020, le préfet de la Vendée avait diffusé le communiqué suivant : « suite aux violences commises envers des automobilistes et les gendarmes, il a été procédé hier après-midi, à l'initiative du Parquet des Sables d'Olonne, à l'interpellation par le groupement de gendarmerie des individus identifiés comme étant potentiellement auteurs de dégradations, de vols et d'incendies volontaires de véhicules. Cette opération s'est déroulée sans incident »
Cette date du 8 avril 2020 marquait la fine de la ZAD de la Dune.

Dès lors, la municipalité de Bretignolles reprenait possession du secteur de la Normandelière et entreprenait des travaux de remise en état du site pour accueillir les touristes l'été prochain. 




La première opération entreprise par la municipalité avait été l'évacuation des sapins de Noël déposés par les zadistes, le 12 janvier 2020, sur la dune de la Normandelière afin de bloquer l'érosion éolienne.
C'était probablement une volonté de Christophe Chabot d'éliminer les dernières traces des zadistes sur le secteur de la Normandelière.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire