Chapitre : les grandes manoeuvres (2012)
3 - La banderole sur la
façade de la mairie : une opération partisane
Après le succès
populaire de sa manifestation du 4 février 2012 en faveur du projet
de port de plaisance de Bretignolles, Christophe Chabot avait voulu
donner une suite à cet événement en décidant de mettre sur la
façade de la mairie de sa commune une large banderole où il était
écrit : « Nous voulons notre port »
Dans la nuit du 19 au 20 avril 2012, la banderole était déchirée probablement par des opposants au projet de port de plaisance prenant cette opération comme une provocation.
Le 26 avril 2012, un
nouveau panneau était fixé sur la façade de la mairie avec la même
inscription « Nous voulons notre port » mais avec des lettres plus
grandes et plus visibles.
Dans une lettre envoyée à
une habitante de Bretignolles, le 30 mai 2012, le préfet de la
Vendée l'informait que ses services suivaient ce dossier avec
attention.
L'association La Vigie avait déposé une plainte à la gendarmerie à propos du panneau apposé sur le fronton de la mairie.
Dans le Sans-Culotte 85 de avril
2012, l'association précisait : « le slogan a été initié par
l'association militante "Bretignolles
Veut Son Port", ce
qui interroge sur l'attitude du maire qui ne donne pas l'équivalence
de communication à d'autres associations » et elle ajoutait : « la
commune, personne morale distincte, ne saurait être instrumentalisée
par la conviction de ses élus. Il est tout à fait inadmissible de
brandir un message politique sur le fronton d'un édifice de la
République. C'est d'autant plus flagrant en période électorale, au
cours de laquelle l'ensemble des institutions de la République se
doit d'afficher une neutralité absolue ».
Jacques Brochet
président de "Bretignolles
Veut Son Port"
répondait « nous n'y sommes pour rien, nous n'étions même pas
partisans de ça, c'est trop provocateur, mais bon le maire fait ce
qu'il veut … »
Mi juillet 2012, le président de l'association La Vigie, Nicolas Ducos, avait été victime d'une violente agression et, dans un communiqué de presse diffusé le 19 juillet 2012, le préfet de la Vendée avait lancé un appel au calme, en forme d'avertissement, en précisant :« ce ne sont ni les manifestations, ni les initiatives, prises parfois au mépris du respect des dispositions légales et réglementaires, qui influeront sur l’issue de ce dossier ».
Fin juillet 2012, le panneau « Nous voulons notre port » était retiré de la façade de la mairie de Bretignolles. Christophe Chabot avait probablement cédé aux injonctions du préfet de la Vendée.
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