Chapître : L'exemplarité recalée (2008 - 2011)
1 - Christophe Chabot et Jean-Louis Borloo : la connivence
Les choses sérieuses avaient commencé en octobre 2008, Christophe Chabot annonçant fièrement : « le conseil municipal de Bretignolles-sur-Mer a approuvé le projet de port de plaisance finalisé, lors de sa séance du 31 octobre 2008. Le projet n'est pas bouleversé par rapport à la version initiale mais il connaît une évolution majeure : le remplacement des digues par des récifs immergés moins impactant pour les plages. Le dossier va être prochainement transmis aux services instructeurs et c'est à eux ensuite qu'il appartiendra de fixer le calendrier des étapes à venir »
A cette même période, Jean-Louis Borloo, ministre d'Etat, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire faisait savoir, au Conseil des Ministres du 5 novembre 2008, que 24 000 km2 d'espaces marins venaient d'être protégés au titre de Natura 2000. Parmi ces espaces protégés, il y avait le secteur marin de l'Ile d'Yeu, une zone Natura 2000 (ZPS Zone Spéciale de Protection Oiseaux) allant jusqu'au droit du littoral Bretignollais.
Christophe Chabot et
Jean-Louis Borloo s'étaient rencontrés au salon nautique de Paris
de début décembre 2008 pour, soi-disant, lancer officiellement le
projet de port de Bretignolles. Un journaliste de Ouest-France avait
questionné Christophe Chabot après cette rencontre.
« Le Journaliste : Au
salon nautique, le ministre de l'environnement, Jean-Louis Borloo a
dit son souhait d'accélérer la réalisation d'un port de plaisance
à Bretignolles : que s'est-il passé ?
Christophe Chabot : Il y a trois semaines, nous avons présenté le projet au ministère. Il a été retenu pour, je cite, son "exemplarité environnementale" ». On nous a demandé de le présenter sur le stand du ministère au salon nautique. Vendredi dernier, Jean-Louis Borloo avait trois rendez-vous officiels au "Nautic" dont un avec nous.
Le Journaliste : Ça s'est passé comment ?
Christophe Chabot : Il s'est surtout demandé pourquoi son ministère n'avait pas été tenu au courant plus tôt de notre projet. Le qualifiant de "fabuleux", il veut tout mettre en œuvre pour qu'il se réalise au plus vite
Le journaliste : Ça va changer quoi ?
Christophe Chabot : Il ne s'agit pas d'une annonce en l'air. La navigatrice Catherine Chabaud préside, pour le ministère, une commission appelée "ports exemplaires". Il s'agit de moderniser des ports et, c'est officiel depuis le salon nautique donc, de soutenir la création à Bretignolles. Elle a déjà pris contact et un rendez-vous est fixé la semaine prochaine. Ça va faire des délais plus courts pour débuter le chantier.
Le journaliste : Quels ont été vos arguments "environnementaux" ?
Christophe Chabot : Nous avons trois points sensibles à améliorer : le transit du sable à cause de la digue, c'est résolu avec les enrochements ; la préservation d'une zone humide que nous allons laisser en l'état ; la réserve d'eau de la carrière que nous allons transformer en nappe d'une eau qui sera même utilisée pour le fonctionnement du port. Nous avons ainsi transformé les quelques points faibles en points forts.
Le journaliste : Le volet économique a dû peser également ?
Christophe Chabot : Sans aucun doute. Par les temps qui courent, un projet qui va générer de l'activité prend encore plus d'importance. C'est vrai pour l'industrie nautique avec 1000 places créées pour des bateaux de plaisance. C'est vrai pour l'emploi puisque le fonctionnement va générer 10 emplois directs et qu'il convient d'en ajouter 10 par centaine de bateaux. Soit quelque 110 emplois …
Le Journaliste : Une date de début de chantier
Christophe Chabot : Probablement en janvier 2010 ! »
Christophe Chabot : Il y a trois semaines, nous avons présenté le projet au ministère. Il a été retenu pour, je cite, son "exemplarité environnementale" ». On nous a demandé de le présenter sur le stand du ministère au salon nautique. Vendredi dernier, Jean-Louis Borloo avait trois rendez-vous officiels au "Nautic" dont un avec nous.
Le Journaliste : Ça s'est passé comment ?
Christophe Chabot : Il s'est surtout demandé pourquoi son ministère n'avait pas été tenu au courant plus tôt de notre projet. Le qualifiant de "fabuleux", il veut tout mettre en œuvre pour qu'il se réalise au plus vite
Le journaliste : Ça va changer quoi ?
Christophe Chabot : Il ne s'agit pas d'une annonce en l'air. La navigatrice Catherine Chabaud préside, pour le ministère, une commission appelée "ports exemplaires". Il s'agit de moderniser des ports et, c'est officiel depuis le salon nautique donc, de soutenir la création à Bretignolles. Elle a déjà pris contact et un rendez-vous est fixé la semaine prochaine. Ça va faire des délais plus courts pour débuter le chantier.
Le journaliste : Quels ont été vos arguments "environnementaux" ?
Christophe Chabot : Nous avons trois points sensibles à améliorer : le transit du sable à cause de la digue, c'est résolu avec les enrochements ; la préservation d'une zone humide que nous allons laisser en l'état ; la réserve d'eau de la carrière que nous allons transformer en nappe d'une eau qui sera même utilisée pour le fonctionnement du port. Nous avons ainsi transformé les quelques points faibles en points forts.
Le journaliste : Le volet économique a dû peser également ?
Christophe Chabot : Sans aucun doute. Par les temps qui courent, un projet qui va générer de l'activité prend encore plus d'importance. C'est vrai pour l'industrie nautique avec 1000 places créées pour des bateaux de plaisance. C'est vrai pour l'emploi puisque le fonctionnement va générer 10 emplois directs et qu'il convient d'en ajouter 10 par centaine de bateaux. Soit quelque 110 emplois …
Le Journaliste : Une date de début de chantier
Christophe Chabot : Probablement en janvier 2010 ! »
Christophe Chabot obtenait le soutien de Jean-Louis Borloo qui, en Conseil des Ministres, avait annoncé le classement d'espaces marins au titre de Natura 2000 dont celui au large des côtes de Bretignolles-sur-Mer. C'était déjà le « en même temps » !
Dans le Paroles de Bretignolles de mars 2009, nous apprenions que le dossier d'étude d'impact du projet de port de plaisance avait été remis aux services de la préfecture le 18 novembre 2008 et Christophe Chabot réaffirmait l'objectif : « Nous souhaitons disposer en fin d'année 2009 de tous les éléments nous permettant d'engager les travaux au cours de l'année 2010. Le calendrier est serré mais nous sommes déterminés à profiter du climat politique et économique favorable pour faire avancer notre dossier »
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