Chapître : Les destructions (2013 - 2015)
3 - La destruction du plan
d'eau suite au diagnostic archéologique
Le diagnostic archéologique avait été réalisé dans le cadre d'une demande anticipée de la commune de Bretignolles-sur-Mer, en vue du projet de port de plaisance. L'étude avait été menée sur l'emprise du projet de port, les travaux consistant en des tranchées de sondage faites à la pelle mécanique complétées par des carottages. Le terrain devait être remis à l'état à l'issue du diagnostic. Les recherches avaient été faites à la fois en mer où elles étaient pilotées par la DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marine) et sur terre où elles étaient menées par la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). Elles avaient été réalisées par l'INRAP (Institut Nationale de Recherches Archéologiques Préventives).
Les travaux s'étaient
étalés de octobre à décembre 2014 et avaient suscité de
nombreuses réactions, principalement ceux réalisés sur le plan
d'eau de la Normandelière qui avaient entraîné la fermeture
définitive du bassin de baignade.
Début janvier 2015,
l'opposition municipale montait au créneau et lançait une pétition
sur internet soutenue par l'association La Vigie:
« Monsieur le maire vient
d'annoncer aux conseillers municipaux que le plan d'eau de la
Normandelière, détruit, ne serait pas réparé.
Monsieur le maire ne pouvait pas ignorer qu'en demandant la réalisation de fouilles archéologiques dans le cadre d'un hypothétique projet de port, des fouilles seraient réalisées sur le plan d'eau puisque celui ci se trouve sur l'emprise même du chenal du projet de port.
Pour bien comprendre l’affaire, reprenons l’historique du projet.
En 1991, la municipalité voulait compléter l'offre touristique existante en proposant un plan d'eau à la Normandelière. A l'époque, la DDE (Direction Départementale de l'Equipement) de Saint-Gilles-Croix-de-Vie assurait la maîtrise d’œuvre de ce dossier et avait supervisé des sondages archéologiques réalisés à cette période avant la construction du bassin.
En 2014, des fouilles d'un montant de 120 000 € ont été réalisées, notamment sur le bassin, occasionnant donc la détérioration de la bâche qui assurait le maintien et l'étanchéité du plan d'eau.
Aujourd'hui, deux solutions sont possibles : soit mettre des rustines, soit changer la bâche, pour un montant estimé de 300 000 €.
Evidemment, la majorité voudrait profiter de l'occasion pour ne pas refaire l'étanchéité du plan d'eau, au motif que le coût de renouvellement de la bâche serait trop élevé, dans l'attente de la réalisation d'un nouveau bassin associé à l'hypothétique projet portuaire….
Alors même que la majorité vient de voter encore 400 000 € pour de nouvelles études à venir …. elle nous annonce aujourd’hui qu’elle n’a plus d’argent pour réparer ….
Pourtant, les rustines coûteraient beaucoup moins cher aux Bretignollais !
La majorité voudrait donc prendre les Bretignollais en otages en jouant l’alternative : soit plus de bassin, soit un bassin associé à la réalisation d’un projet de port.
Faut-il rappeler que ce projet portuaire devrait d’abord être substantiellement différent du premier aux yeux de l'autorité préfectorale pour pouvoir être mis à enquête publique, sans pour autant préjuger de son hypothétique réalisation.…(rappelez-vous l’historique du dossier).
Depuis que Monsieur le maire porte ce projet de port, il ne cesse de clamer que ce bassin n'est plus aux normes.
Les élus de l'opposition ont demandé à plusieurs reprises les documents corroborant ces propos. Malgré toutes nos relances, les documents attestant de cette non-conformité ne nous ont jamais été présentés. Vous vous doutez bien que si la baignade dans le plan d'eau n'était plus "aux normes", celle-ci aurait été tout simplement interdite par les autorités sanitaires.
Ce plan d'eau est notre pépite estivale. Il fait le bonheur des petits et des grands car l'eau y est plus chaude que la mer, et l'espace est tout aussi sécurisé que sécurisant.
Il attire l'été des milliers de personnes et rayonne bien au delà de notre commune.
Cette offre touristique est reconnue par tous les professionnels du tourisme.
C'est une valeur ajoutée incontestable pour les activités de baignade et de nautisme.
En solution de repli, la municipalité voudrait désormais développer des activités nautiques sur le plan d'eau des Morinières au printemps, et plage de la Parée en été. Outre l’inconfort pour les utilisateurs, ce serait sans compter sur les conflits d'usages avec les pêcheurs, les baigneurs, et les horaires de marées qui limitent l'utilisation. L'école de voile municipale verrait donc baisser son activité, et emploierait moins de saisonniers.
A travers cette affaire de plan d'eau, on se rend bien compte qu’une fois de plus que Monsieur le maire met la charrue avant les bœufs sans anticiper toutes les conséquences d'une décision hâtive qui serait lourde de conséquences pour le tourisme et l'économie bretignollaise.
Voilà pourquoi nous vous demandons de vous mobiliser en signant en ligne cette pétition pour demander la réalisation immédiate de travaux de remise en état du lac afin de satisfaire les touristes l’été prochain et de ne pas impacter l’économie de la prochaine saison estivale.
La pétition sera remise à Monsieur le maire et envoyée en copie à Monsieur le préfet de la Vendée. »
Monsieur le maire ne pouvait pas ignorer qu'en demandant la réalisation de fouilles archéologiques dans le cadre d'un hypothétique projet de port, des fouilles seraient réalisées sur le plan d'eau puisque celui ci se trouve sur l'emprise même du chenal du projet de port.
Pour bien comprendre l’affaire, reprenons l’historique du projet.
En 1991, la municipalité voulait compléter l'offre touristique existante en proposant un plan d'eau à la Normandelière. A l'époque, la DDE (Direction Départementale de l'Equipement) de Saint-Gilles-Croix-de-Vie assurait la maîtrise d’œuvre de ce dossier et avait supervisé des sondages archéologiques réalisés à cette période avant la construction du bassin.
En 2014, des fouilles d'un montant de 120 000 € ont été réalisées, notamment sur le bassin, occasionnant donc la détérioration de la bâche qui assurait le maintien et l'étanchéité du plan d'eau.
Aujourd'hui, deux solutions sont possibles : soit mettre des rustines, soit changer la bâche, pour un montant estimé de 300 000 €.
Evidemment, la majorité voudrait profiter de l'occasion pour ne pas refaire l'étanchéité du plan d'eau, au motif que le coût de renouvellement de la bâche serait trop élevé, dans l'attente de la réalisation d'un nouveau bassin associé à l'hypothétique projet portuaire….
Alors même que la majorité vient de voter encore 400 000 € pour de nouvelles études à venir …. elle nous annonce aujourd’hui qu’elle n’a plus d’argent pour réparer ….
Pourtant, les rustines coûteraient beaucoup moins cher aux Bretignollais !
La majorité voudrait donc prendre les Bretignollais en otages en jouant l’alternative : soit plus de bassin, soit un bassin associé à la réalisation d’un projet de port.
Faut-il rappeler que ce projet portuaire devrait d’abord être substantiellement différent du premier aux yeux de l'autorité préfectorale pour pouvoir être mis à enquête publique, sans pour autant préjuger de son hypothétique réalisation.…(rappelez-vous l’historique du dossier).
Depuis que Monsieur le maire porte ce projet de port, il ne cesse de clamer que ce bassin n'est plus aux normes.
Les élus de l'opposition ont demandé à plusieurs reprises les documents corroborant ces propos. Malgré toutes nos relances, les documents attestant de cette non-conformité ne nous ont jamais été présentés. Vous vous doutez bien que si la baignade dans le plan d'eau n'était plus "aux normes", celle-ci aurait été tout simplement interdite par les autorités sanitaires.
Ce plan d'eau est notre pépite estivale. Il fait le bonheur des petits et des grands car l'eau y est plus chaude que la mer, et l'espace est tout aussi sécurisé que sécurisant.
Il attire l'été des milliers de personnes et rayonne bien au delà de notre commune.
Cette offre touristique est reconnue par tous les professionnels du tourisme.
C'est une valeur ajoutée incontestable pour les activités de baignade et de nautisme.
En solution de repli, la municipalité voudrait désormais développer des activités nautiques sur le plan d'eau des Morinières au printemps, et plage de la Parée en été. Outre l’inconfort pour les utilisateurs, ce serait sans compter sur les conflits d'usages avec les pêcheurs, les baigneurs, et les horaires de marées qui limitent l'utilisation. L'école de voile municipale verrait donc baisser son activité, et emploierait moins de saisonniers.
A travers cette affaire de plan d'eau, on se rend bien compte qu’une fois de plus que Monsieur le maire met la charrue avant les bœufs sans anticiper toutes les conséquences d'une décision hâtive qui serait lourde de conséquences pour le tourisme et l'économie bretignollaise.
Voilà pourquoi nous vous demandons de vous mobiliser en signant en ligne cette pétition pour demander la réalisation immédiate de travaux de remise en état du lac afin de satisfaire les touristes l’été prochain et de ne pas impacter l’économie de la prochaine saison estivale.
La pétition sera remise à Monsieur le maire et envoyée en copie à Monsieur le préfet de la Vendée. »
Lors de la cérémonie des vœux du 10 janvier 2015, Christophe Chabot n'avait pas abordé le sujet polémique du moment : la destruction du plan d'eau.
Dans le Paroles de Bretignolles de mars 2015, la municipalité annonçait qu'en attendant la réalisation des futurs bassins de baignade prévus dans le projet de port de plaisance, le plan d'eau de la Normandelière deviendrait une aire de jeux.
Le 15 mars 2015, Thierry
Biron proposait une solution de réparation de la bâche
d'étanchéité, percée par 20 trous, pour 75 000 euros et une
réhabilitation du plan d'eau de la Normandelière pour l'été 2015.
Le 7 avril 2015,
Christophe Chabot répondait à une demande citoyenne :
« Par courriel en date du 05/01/2015, vous m’avez interpellé sur la fermeture du plan d’eau. Je vous confirme que le plan d’eau de la Normandelière ne sera pas remis en eau.
Pour votre complète information, je vous précise que dans le cadre du projet de port de plaisance, un diagnostic archéologique préventif a été prescrit par le Préfet de Région. Les services de l’INRAP, sous couvert de la DRAC, ont réalisé, cet hiver, une vingtaine de tranchées pour recenser d’éventuels vestiges archéologiques, ce qui a occasionné d’importantes perforations de la membrane d’étanchéité du plan d’eau. Cette première intervention sera complétée par une série de nouveaux sondages durant le printemps. Il faut souligner que cette opération archéologique préventive anticipée est une étape préalable et indispensable à la demande de mise en enquête publique du projet de port de plaisance.
Consciente du désagrément causé par ces interventions, la ville anticipe depuis plusieurs mois la fermeture du plan d’eau. Les élus ont travaillé avec les services municipaux au maintien des activités touristiques et sportives sur le site, en garantissant le fonctionnement de l’école de voile et en réaménageant, avant l’été, le plan d’eau en aire de loisirs. Le site sera partiellement ensablé et recevra des d’équipements de plein air.
A destination des familles, une nouvelle zone de baignade surveillée sera parallèlement créée, plage du Marais Girard. Rappelons enfin que cette situation est transitoire puisque le projet de port de plaisance prévoit la création de deux bassins (de baignade et d’évolution), d’un hectare chacun, ainsi que d’un pôle de loisirs de 4 ha sur le site la Normandelière ».
« Par courriel en date du 05/01/2015, vous m’avez interpellé sur la fermeture du plan d’eau. Je vous confirme que le plan d’eau de la Normandelière ne sera pas remis en eau.
Pour votre complète information, je vous précise que dans le cadre du projet de port de plaisance, un diagnostic archéologique préventif a été prescrit par le Préfet de Région. Les services de l’INRAP, sous couvert de la DRAC, ont réalisé, cet hiver, une vingtaine de tranchées pour recenser d’éventuels vestiges archéologiques, ce qui a occasionné d’importantes perforations de la membrane d’étanchéité du plan d’eau. Cette première intervention sera complétée par une série de nouveaux sondages durant le printemps. Il faut souligner que cette opération archéologique préventive anticipée est une étape préalable et indispensable à la demande de mise en enquête publique du projet de port de plaisance.
Consciente du désagrément causé par ces interventions, la ville anticipe depuis plusieurs mois la fermeture du plan d’eau. Les élus ont travaillé avec les services municipaux au maintien des activités touristiques et sportives sur le site, en garantissant le fonctionnement de l’école de voile et en réaménageant, avant l’été, le plan d’eau en aire de loisirs. Le site sera partiellement ensablé et recevra des d’équipements de plein air.
A destination des familles, une nouvelle zone de baignade surveillée sera parallèlement créée, plage du Marais Girard. Rappelons enfin que cette situation est transitoire puisque le projet de port de plaisance prévoit la création de deux bassins (de baignade et d’évolution), d’un hectare chacun, ainsi que d’un pôle de loisirs de 4 ha sur le site la Normandelière ».
Christophe Chabot annonçait d'autres sondages qui seraient effectués au printemps sur le plan d'eau rendant plus difficile la proposition de réparation formulée par Thierry Biron.
Le conseil municipal du 15 avril 2015 avait donné lieu à de vifs échanges entre Christophe Chabot et des élus de l'opposition.
Le 17 avril 2015, l'association La Vigie recevait cette mise au point de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) rejetant la responsabilité de la remise en état du plan d'eau sur la commune de Bretignolles-sur-Mer :
« Vous m'avez saisi au sujet du plan d'eau de la Norrnandelière à Bretignolles-sur-Mer. Par votre courrier du 11 février 2015 vous faites en effet part de dégradations commises au niveau de ce plan d'eau lors d'une opération archéologique. Cette intervention s'inscrit dans le cadre d'un diagnostic anticipé réalisé à la demande de la commune de Bretignolles-sur-Mer. Différentes réunions de concertation ont eu lieu en amont de l'opération avec le service régional de l'archéologie et les services de la mairie définissant notamment un accès sans réserve aux parcelles visées par le projet du port de plaisance. Les conséquences éventuelles sur les surfaces étudiées, entre autres sur le plan d'eau artificiel de la Normandelière, ont alors été rappelées, étant entendu qu'aucune remise en état du terrain si ce n'est un rebouchage sommaire, n'était prévue à l'issue de l'opération.
Une convention relative à la réalisation du diagnostic archéologique a été signée en ce sens entre l'Institut national de recherches archéologiques préventives et la commune de Brétignolles-sur-Mer, comme le prévoient les articles L523-7, R523-30 à R523-32 du code du Patrimoine. Au vu de ces éléments, la responsabilité de l'Etat ne peut être engagée. L'Inrap a conduit l'opération en application de l'arrêté de prescription n°188 du 2 mai 2014 selon les modalités définies dans la convention établie avec la commune de Bretignolles-sur-Mer. Dans ce cadre, la remise en état du plan d'eau de la Normandelière incombe donc au demandeur de la réalisation du diagnostic anticipé qui, dans le cas présent, est la mairie de Brétignolles-sur-Mer, propriétaire de la parcelle concernée.
J'espère vous avoir informé précisément sur les procédures relevant de l'archéologie préventive. »
Avant une manifestation
pour la réhabilitation du plan d'eau, organisée par l'association
La Vigie le 23 mai 2015 , la municipalité de Bretignolles entamait
un chantier d'ensablement de l'ancien bassin de baignade le 19 mai
2015 et provoquait une réaction spontanée d'opposants sur le site.
Nicolas Ducos, conseiller d'opposition, interviewé dans les médias
le 20 mai 2015, précisait : « le début des travaux a été
constaté hier, nous avons décidé de bloquer le chantier ce matin,
le conseil municipal ne fonctionne pas normalement, nous n’étions
pas au courant de cet agenda. Pour être dans la légalité, nous
avons prévenu la gendarmerie et la préfecture de notre action de ce
matin. Nous réagissons contre le panneau de présentation du port
qui vient d’être fixé sur le mur de l’école de voile et contre
la mise en route de ce chantier trois jours avant la manifestation
annoncée de samedi pour demander la remise en eau du lac. Nous
pensons que ce nouvel épisode va rendre le site complètement
inutilisable. C’est une nouvelle provocation à notre égard ».
Dans le journal Ouest-France du 21 mai 2015, Nicolas Ducos précisait
« laissons au moins la population s'exprimer avant d'agir » et
Christophe Chabot répondait : « cette solution n'est que
transitoire puisque le projet de port prévoit la création de deux
plans d'eau de 1ha chacun et d'un pôle de loisirs de 4 ha »
Toujours avant la
manifestation du 23 mai 2015, Christophe Chabot adressait une lettre
ouverte aux Bretignollais :
« Informé depuis quelques jours de la tenue d'une manifestation pour la réouverture immédiate du plan d'eau de la Normandelière, je n'ai, jusqu'à présent pas réagi, considérant que les opposants au port ont le droit d'exprimer leur opinion. Toutefois, de nombreuses personnes, y compris celles favorables au port de plaisance, sont aujourd'hui victimes d'une action de désinformation qui repose sur deux inexactitudes dont l'objectif est, une fois de plus, de diaboliser.
La première contrevérité consiste à faire croire que je refuse de remettre en eau le bassin de la Normandelière avant l'été. C'est inexact. Il ne s'agit pas d'une simple question de bon vouloir. Le préfet de Région a en effet, par arrêté du 2 mal 2014, prescrit la réalisation d'un diagnostic archéologique préventif qui déterminera la faisabilité du projet de port de plaisance en fonction de l'absence ou de la présence de vestiges et de leur importance. La commune a souhaité anticiper cette étape pour aborder le phase des enquêtes publiques en toute transparence. Les sondages, menés par l'INRAP, ont commencé l'hiver dernier. Ils ne sont aujourd'hui toujours pas terminés. A tout moment, de nouvelles interventions, comme celle menée le 5 mal dernier, peuvent être effectuées. Tant que le verdict archéologique n'est pas tombé, nous ne pouvons donc pas ré-ouvrir le site à la baignade. Je vous laisse imaginer ce qu'auraient dit nos opposants si nous avions dépensé plusieurs dizaines de milliers d'euros pour remettre en eau le bassin pour seulement quelques semaines.
La seconde contrevérité consiste à faire croire à la population qu'un diagnostic a déjà été réalisé au moment de la réalisation du plan d'eau, plus de 10 ans avant la loi sur l'archéologie préventive. Après vérification auprès des services de la DRAC, aucune opération archéologique n'a jamais été conduite sur le site. Comme tous les Bretignollais, j'attends avec impatience de connaître le résultat de ces investigations, demandées d'ailleurs depuis longtemps par l'opposition.
Le conseil municipal a parfaitement conscience des désagréments que vont causer les travaux du port pendant les prochaines années, Nous nous employons cependant à réduire leur impact en redistribuant, pendant la durée des travaux, l'offre de loisirs sur de nouveaux sites. Pendant la saison estivale, l'école de voile disposera ainsi d'un lieu de fonctionnement supplémentaire sur la plage de la Parée. Une nouvelle aire de baignade surveillée sera mise en place sur la plage du Marais Girard et le bassin de la Normandelière sera quant à lui aménagé en aire de loisirs.
Je rappelle enfin que cette situation est transitoire puisque le projet de port prévoit d'améliorer de façon pérenne l'offre de loisirs de la commune en créant notamment 2 bassins d'un hectare chacun (pour la voile et pour la baignade) et un pôle de loisirs de 4 hectares.
J'invite donc toutes les Bretignollaises et tous les Brétignollais, qui s'interrogent sur la fermeture de bassin de la Normandelière cet été, à venir assister à la réunion publique organisée à ce sujet le samedi 30 mai 2015, à 11h, à la Salle des Fêtes.
D'ici là, je demande à chacun et à chacune de faire preuve de patience et de respect car la légitimité du projet du port de Bretignolles est aujourd'hui incontestable »
« Informé depuis quelques jours de la tenue d'une manifestation pour la réouverture immédiate du plan d'eau de la Normandelière, je n'ai, jusqu'à présent pas réagi, considérant que les opposants au port ont le droit d'exprimer leur opinion. Toutefois, de nombreuses personnes, y compris celles favorables au port de plaisance, sont aujourd'hui victimes d'une action de désinformation qui repose sur deux inexactitudes dont l'objectif est, une fois de plus, de diaboliser.
La première contrevérité consiste à faire croire que je refuse de remettre en eau le bassin de la Normandelière avant l'été. C'est inexact. Il ne s'agit pas d'une simple question de bon vouloir. Le préfet de Région a en effet, par arrêté du 2 mal 2014, prescrit la réalisation d'un diagnostic archéologique préventif qui déterminera la faisabilité du projet de port de plaisance en fonction de l'absence ou de la présence de vestiges et de leur importance. La commune a souhaité anticiper cette étape pour aborder le phase des enquêtes publiques en toute transparence. Les sondages, menés par l'INRAP, ont commencé l'hiver dernier. Ils ne sont aujourd'hui toujours pas terminés. A tout moment, de nouvelles interventions, comme celle menée le 5 mal dernier, peuvent être effectuées. Tant que le verdict archéologique n'est pas tombé, nous ne pouvons donc pas ré-ouvrir le site à la baignade. Je vous laisse imaginer ce qu'auraient dit nos opposants si nous avions dépensé plusieurs dizaines de milliers d'euros pour remettre en eau le bassin pour seulement quelques semaines.
La seconde contrevérité consiste à faire croire à la population qu'un diagnostic a déjà été réalisé au moment de la réalisation du plan d'eau, plus de 10 ans avant la loi sur l'archéologie préventive. Après vérification auprès des services de la DRAC, aucune opération archéologique n'a jamais été conduite sur le site. Comme tous les Bretignollais, j'attends avec impatience de connaître le résultat de ces investigations, demandées d'ailleurs depuis longtemps par l'opposition.
Le conseil municipal a parfaitement conscience des désagréments que vont causer les travaux du port pendant les prochaines années, Nous nous employons cependant à réduire leur impact en redistribuant, pendant la durée des travaux, l'offre de loisirs sur de nouveaux sites. Pendant la saison estivale, l'école de voile disposera ainsi d'un lieu de fonctionnement supplémentaire sur la plage de la Parée. Une nouvelle aire de baignade surveillée sera mise en place sur la plage du Marais Girard et le bassin de la Normandelière sera quant à lui aménagé en aire de loisirs.
Je rappelle enfin que cette situation est transitoire puisque le projet de port prévoit d'améliorer de façon pérenne l'offre de loisirs de la commune en créant notamment 2 bassins d'un hectare chacun (pour la voile et pour la baignade) et un pôle de loisirs de 4 hectares.
J'invite donc toutes les Bretignollaises et tous les Brétignollais, qui s'interrogent sur la fermeture de bassin de la Normandelière cet été, à venir assister à la réunion publique organisée à ce sujet le samedi 30 mai 2015, à 11h, à la Salle des Fêtes.
D'ici là, je demande à chacun et à chacune de faire preuve de patience et de respect car la légitimité du projet du port de Bretignolles est aujourd'hui incontestable »
Le 23 mai 2015, la
manifestation pour la remise en état du plan d'eau de la
Normandelière avait mobilisé près de 600 personnes.
Jean-Baptiste
Durand, le président de l'association La Vigie, avait exprimé sa
satisfaction dans le journal des Sables du 28 mai 2015 : « quel
bonheur : Vous êtes les remparts pour sauver la Normandelière. Ne
laissons pas la cupidité détruire nos paysages. Ensemble continuons
»
Le 30 mai 2015, le plan
d'eau de la Normandelière était devenu « bac à sable » et la
réunion publique organisée par Christophe Chabot s'annonçait
électrique et elle l'avait été.
Christophe Chabot avait
particulièrement ciblé Thierry Biron, le leader de l'opposition
municipale, en le provoquant, en public, sur la remise en état du
plan d'eau de la Normandelière : « la majorité du conseil
municipal a entendu M.Biron, à plusieurs reprises, et les opposants
annoncer les capacités qu'ils ont de remettre en état ce bassin en
eau pour un montant de 75 000 euros. Pour montrer à la population et
à M.Biron que nous avons entendu, j'ai le plaisir d'annoncer à
M.Biron que je vais remettre là, séance tenante, une lettre, qui
sera évidemment à disposition des conseillers municipaux, qui lui
donne mandat, qui proposera au prochain conseil municipal de donner à
M.Biron, en tant que conseiller municipal, un mandat spécial pour
mener à bien la mission qu'il s'est proposé de mener au nom de
l'intérêt général des Bretignollais dans les conditions qu'il a
proposées lui-même. J'ai le plaisir à te remettre publiquement
cette lettre qui aura vocation à ce que tu démontres ton
savoir-faire et tes capacités à respecter tes engagements ».
Thierry Biron avait
répondu : « au mois de mars, lorsque nous avions évoqué en
conseil municipal que le plan d'eau était percé, qu'il serait
probablement difficile de le rouvrir, nous avons échangé à
plusieurs reprises et à la fin vous avez dit : M.Biron, je vous
nomme séance tenante pour que vous apportiez une solution. Moi
Thierry Biron, conseiller municipal d'opposition, j'ai pu me
rapprocher de société spécialisée et vous remettre une offre de
réparation. Effectivement, c'est le prix qui est annoncé et à
l'époque il y avait 20 trous, aujourd'hui il y en a 32 »,
Christophe Chabot d'insister « la semaine dernière M.Biron, les 32
trous étaient faits, vous annonciez un prix » et Thierry Biron de
préciser : « le prix est toujours pour 20 trous, quand je vous ai
vu, à titre privé, un soir avec M.Raffeneau je vous ai dit : c'est
pour réparer 20 trous. En me demandant de proposer une solution
technique, vous avez relancer le débat ».
Pour avoir le dernier
mot, Christophe Chabot concluait : « M.Biron, vous avez demandé à
des manifestants la semaine dernière d'être entendu, nous vous
entendons, nous vous écoutons, nous vous donnons le mandat, c'est
vous qui l'avez demandé, c'est pas moi »
Le conseil municipal du 24 juin 2015 avait, de nouveau, donné lieu à de vifs échanges entre Christophe Chabot et Thierry Biron concernant le coût des travaux de réparation de la bâche d'étanchéité du plan d'eau, Christophe Chabot avait fait voter une délibération attribuant un mandat spécial à Thierry Biron, d'une durée de 1 an, pour l'élaboration, le montage et le suivi du projet de remise en état du plan d'eau dans le cadre d'une procédure adaptée pour un budget maximum de 75 000 euros hors taxe.
Le 21 juillet 2015, le groupe d'opposition « Réunir Bretignolles » prenait définitivement position : « nous avons refusé le mandat spécial que la majorité voulait confier à Thierry Biron pour remettre en état le plan d’eau de la Normandelière. Nous avons demandé à ce que la somme allouée à cette réparation soit réévaluée en tenant compte des 12 trous supplémentaires qui ont été percés sur la bâche en mai, alors que notre chiffrage de 75.000 € correspondait à une réparation de 20 trous »
Thierry Biron n'était pas tombé dans le piège tendu par Christophe Chabot, celui-ci cherchant à le discréditer.
Aujourd'hui, ça fait plus de 10 ans que le plan d'eau de la Normandelière a été détruit par la municipalité de Bretignolles.